Il est certes plus difficile  d’éternuer ce patronyme (chlourte) que de le gravir. Gravir est, du reste, un terme un peu exagéré. La pente, parfaitement régulière, est douce, le revêtement impeccable et l’ambiance forestière, apaisante. On effectue plus volontiers une cure qu’on ne subit un chemin de croix. Le seul souci véritable est la circulation automobile en général et, en particulier, ces hordes de motos qui pétaradent à ne plus pouvoir s’écouter respirer. Seule solution, opter pour une grimpée aux aurores avec le soleil léchant les lacets ombragés ou bien une ascension tardive lorsque les moteurs se sont enfin tus. Pour la petite histoire, cette solution pourtant simple de jonction entre l’Alsace et la Lorraine ne fut d’emblée pas retenue au profit d’un passage par le Hohneck (un tramway joignait même le sommet depuis Gérardmer au début du XX° siècle). Entre 1871 et 1918, la Schlucht fut un important poste frontière entre la France et l’Allemagne. 

 
COTE : 26
Haut Rhin  (68) –  Départ :  Stosswihr (virage) - D417
Longueur :  14,8 km
Dénivelé : 679m
Pourcentage moyen : 4,6 %
Temps de montée :   49‘20  (le 26 Aout 2015) – Coefficient : 436
Nombre d’ascensions :  3
Tour de France :  11 ascensions  - Groupe (1931) Louis Bergaud (1957) Voeckler (2014) Ciccone (2023)

Actualisation : Dernier col d'une belle virée, j'y suis allé en touriste, pourtant je n'ai mis que 4 minutes de plus que mon meilleur temps. En fait, voilà le secret : il ne sert à rien de vouloir à tout prix aller vite!