Double Face

Commencé en 2019, mon objectif est d'enchainer les deux faces de cols.

Lorsqu'il existe plusieurs faces, je n'ai retenu que les deux plus difficiles (excepté en ce qui concerne les petits cols - Voir à la fin de la liste). Malheureusement, 2021 a donné un coup de frein à mes tours de pédale, suite à une fracture de la clavicule dont la guérison  s'éternise. Suite en 2022 (peut-être). 

 

Rang COL (altitude)                                  Cote   Long (asc.)      Den+             Pourc.                     

                                   Time ascent       Time (total)              Nbr d'ASC    Start(s)

1           VENTOUX  (1911m)                                    207        42,1 km              3185m                 7,6%                    

                                               3h 31'40              4h 29'  (83,9 km)          11            Bédoin  / Malaucène

Incontournable, mais ô combien ardu. Je suggère de commencer par Bédoin, versant réputé le plus dur (à l’inverse de ce que je propose dans le circuit n°10). Le passage le plus raide se situe entre le lacet de St Estève et le chalet Reynard. Ensuite, c’est plus roulant, mais gare au vent ! Les deux derniers km (d’une face ou l’autre) se méritent.

Depuis Malaucène, les changements de rythme sont constants. Quoi qu’il en soit, vous allez en prendre plein les yeux et vous ne serez jamais seuls sur ces pentes. Si l’envie vous prend d’ajouter le troisième versant (depuis Sault), tentez alors votre chance pour devenir un « cinglé » du Ventoux : renseignements et inscription à  https://www.clubcinglesventoux.org.

2          LOZE  (2304m)                                             204       50,4 km              3504m                7%                        

                                               4h 11'40              5h50 (107,3)                   2             Brides les Bains via Méribel / via Courchevel

Le petit dernier dans le club des cols routiers français. Une piste cyclable relie Courchevel à Méribel depuis 2019 en franchissant le col de la Loze. Chaque versant présente donc une longue route bien large et très fréquentée à l’intérêt modéré pour qui recherche la beauté en montagne et de jolis points de vue. Tout change dès que l’on passe la barrière interdisant la route aux véhiculés motorisés (attention, prudence toutefois : les bergers, les secours et les véhicules d’entretien sont admis et… il n’est pas rare de croiser des grimpeurs titubant sur leur machine).

Après Méribel c’est un vrai toboggan : entendez par là que les portions quasi plates se succèdent aux murs. C’est éprouvant. Versant Courchevel, vous devez avaler une petite descente qui plombe bien le moral (pourquoi s’être torturé à grimper si c’est pour redescendre ?). Pas mal de virages bien serrés aussi. Mais quelle expérience !

 

3          MADELEINE (1993m)                              185        43,9 km              3105m                 7,7%                     

                                               3h 19'40             4h 28' (88,5 km)          12           la Chambre / Pussy

Il ne paye pas de mine ce simple col bien classique qui joint la Maurienne à la Tarentaise. Mais c’est du lourd ! Deux faces mais pas jumelles ! Rien à voir. Depuis la Chambre (lieu prénommé pour une petite sieste afin de récupérer), c’est une montée à peine soulignée de lacets, régulière qui se termine au milieu des alpages qui offrent, l’hiver venu, l’un des plus agréable terrain de jeu pour qui aime la glisse et le grand soleil. Une variante, via Montgellafrey, présente encore plus de pente mais offre un répit juste avant la station de St François Longchamp.

Depuis la basse Tarentaise, c’est un tout autre univers. Un départ boisé et assez pentu, agrémenté de lacets bien dessinés. Ensuite, une interminable remontée de vallée, entrecoupée de deux portions plates, surtout la première (Vilard Benoit).  Pour cette raison, on préférera grimper cette face en final.

 

4          BONETTE (2802m)                    182        48 km                  3239m                 6,7%     

                                               3h 47'00            4h 59'  (95,7 km)          14           Jausiers / St Etienne de Tinée

Certainement le plus beau, s’il n’est pas le plus difficile. Les deux versants se valent en terme de difficulté. Depuis Jausiers, l’entame est plus aisée, par quelques larges lacets. La vallée de l’Ubaye, très évasée, permet une belle vue constante : il n’y a pas cette impression de suffocation, de parois qui viennent gâcher l’horizon. Passé un semblant de falaise, on entre dans les hauts pâturages et tout devient alors magique. Un dernier kilomètre quasiment plat permet de reprendre son souffle avant l’ultimo kilometro (cette boucle partant du véritable col qui permet à la Bonette d’assurer être la « route » la plus haute d’Europe).

Le versant sud propose un joli replat au départ, avant le croisement de la route grimpant à St Dalmas. Ensuite, remontée de gorges puis échappée dans les alpages sans répit, la portion la plus exigeante se situant juste après les vestiges de l’ancien camp militaire. Il n’y aura pas de repos avant d’attaquer les dernières rampes, tout aussi raides que celles du versant nord.

5          LOMBARDE (2350m)                               177         40,9 km              2939m 7,2%

                                               3h 26'15             4h 33'  (82 km)              7             Pratolungo (Italie)  /  Isola

Une difficulté bien répartie sur les deux faces, mais deux ambiances aux antipodes l’une de l’autre. Si le versant français demande le plus d’efforts, il ne donne quasiment rien en échange : on évolue sur une route bien large desservant une station (Isola 2000) et les lacets ne parviennent à peine à masques la raideur de la pente. Pour le panorama, autant évoluer en forêt : les pans de la montagne, omni présente, empêchent la moindre échappée. Il faut attendre Isola 2000 pour gagner les alpages et, ayant pris de la hauteur, bénéficier d’ouvertures réellement féeriques.

Côté Italien, on s’extirpe de Pratolungo par quelques virages puis on remonte une longe vallée, mais il flotte déjà un air de riviera. La flore est plus méditerranéenne qu’au départ d’Isola, la rocaille plus présente. Après un enchainement de lacets de toute beauté, un vallon s’ouvre sur les alpages où les 3 derniers km seront en faux-plat.

6          MONT du CHAT (1486m)                       175         25,1 km               2298m                9,2%

                                               2h 27'10             3h 24'  (56,8 km)          6             le Bourget / St Paul

Tout le temps en forêt, je n’ai  jamais  compris pourquoi j’avais toujours le soleil sur le crane dans cette ascension. Depuis le lac du Bourget, c’est d’une régularité de métronome : si on trouve son rythme, ça passe comme une lettre à la poste. Quelques larges lacets (entendez très espacés les uns des autres, comme si la main d’un Dieu avait griffé la montagne, ou bien les griffes d’un chat géant) et puis  c’est tout : il faut attendre le sommet pour entrevoir un paysage superbe (le lac).

Le versant sud est moins ardu, mais aussi moins régulier. De constantes relances obligent à ne pas s’endormir.

7           TURINI Authion (1986m)                      173         45,4 km              3062m                6,7%

                                               3h 40'05            5h 03'  (90,3 km)          6             via la Bollène /  Sospel

Incontournable de l’arrière pays niçois, le Turini propose deux versants dissemblables. Par la Bollène, le plus dur, on grimpe avec, dès le départ, cette impression d’être dans un ascenseur à ciel ouvert : on peut constater la progression dans la pente au fil des virages. Et ils sont nombreux ! Un serpent qui se love. Le pourcentage n’est pas rebutant, mais sous ses airs débonnaires, se méfier quand même.

Depuis Sospel, ça met du temps à démarrer, puis c’est une longue remontée de vallée, coupée, ici et là, des plus beaux lacets et épingles (lorsque la route semble vouloir se mordre la queue) du monde.

Mais l’accès au col n’est pas le final, loin s’en faut. 4km de plus pour atteindre cette boucle à sens unique qu’effectue la route à Authion. Astuce : hors saison, lorsque la circulation est moindre, il est possible de grimper par le sens interdit jusqu’au sommet (environ 1km au départ de la boucle).

8          CHAMROUSSE (1793m)                          173         36,4 km              2801m                7,7%                                                                                                                                                                   3             Séchilienne / St Martin d’Uriage

Il ne faut pas s’attendre à se régaler les yeux ici. En revanche, les mollets et les cuisses vont être mis à rude épreuve. Depuis Séchilienne, une route étroite et sévère mène au col de Luitel où un bon replat (légère descente) permet de récupérer avant d’en finir (il reste alors quasiment 7km). La montée est en forêt et les quelques ouvertures de prairies n’offriront aucune récompense pour les contemplateurs.

Le, ou plutôt les versants nord, au départ de St Martin d’Uriage sont identiques et ressemblent à ses escaliers de palais qui se rejoignent à l’étage. On a le choix. La route est plus large, plus empruntée aussi.  Il est donc possible, pour les plus valeureux, de grimper 3 versants (voir à la fin de l’article).

9          TOURMALET (2115m)                             172         31,1 km               2531m                 8,1%     

                                               2h 33'45             3h 36'  (70,5 km)          15           Luz St Sauveur /  Gripp

L’épouvantail des Pyrénées. Pourtant, quand on l’a aprivoisé, il est comme un matou affectueux.

Depuis Luz St Sauveur, le versant le plus difficile, c’est d’abord de longues rampes pas très difficiles où votre plus grand ennemi sera la chaleur des journées de Juillet. Passé Barrèges, il est préférable d’utiliser la « route Laurent Fignon » à droite. D’abord, vous rencontrerez plus de brebis que de voitures (interdites) et vous gagnez 1km. Enfin les 5 derniers km sont exigeants et l’ultime lacet à gauche déjà une légende.

Depuis Ste Marie de Campan, ça hésite à démarrer, si bien que je situe le pied du Tourmalet à la chapelle de Gripp. Jusque là, la route ne s’élève pas plus que depuis Bagnères de Bigorre. Toutefois, on est tout de suite dans le vif du sujet : de belles rampes (premiers paravalanches) seulement coupées par deux virages, l’un à gauche, l’autre un lacet à droite au niveau du parking où règne constamment beaucoup d’agitation. Enfin ces paravalanches d’avant la Mongie qui ont effrayé les plus endurcis et un final où la vue peut enfin s’exprimer.

10     GRAND St BERNARD (2469m)           170        59,9km               3496m 5,9%

                                               4h 35'45                                                            3             Aosta / Orsières

Ce n’est pas un col, c’est un marathon ! Le versant le  plus dur est, d’un poil, l’italien. Tout d’abord parce que 34km, ça ne rigole pas. Ensuite, même après avoir laissé la route du tunnel, ça circule pas mal. Enfin parce que l’écart de température peut faire penser aux conditions du Ventoux : il n’est pas rare de démarrer à plus de 30 (degrés, mais kilomètre/heure !) à la sortie d’Aosta et finir à moins de 10 (degrés Et kilomètre/heure !) au col, surtout si les brumes s’invitent.

Ca semble encore plus roulant côté Suisse. Un long faux plat. Seulement, juste après l’entrée du tunnel, vous allez rencontrer un véritable mur. La route devient vraiment sublime, peut-être même plus jolie que du côté Italien, mais la pente tente de rattraper les hésitations du début. 

11       GRAND COLOMBIER (1498m)           168        30,3 km              2472m                 8,2%

                                               2h 50'45            3h 46'  (61,4 km)           12           Talissieu via Virieu le Petit / Anglefort

Un sacré morceau ! La particularité de ce col, bien modeste en terme d’altitude, est de proposer 4 chemins quasiment distincts et des pourcentages renversants !

J’ai conservé dans pareil cas, les deux grimpées les plus ardues. Donc : Anglefort, réputé pour être la plus dure. Ca grimpe dur sur 15km. Pas de temps mort. On pense à son voisin le Mont du Chat pour l’ambiance et la difficulté.

En chiffres, c’est la grimpée par Virieu qui serait la plus dure, mais elle est aussi plus inégale. D’abord, un gentil col jusqu’au village, puis ce fameux km à 18% et enfin un final pas piqué des hannetons. Cependant, il existe une version « directissime »

A l’image des cinglés du Ventoux, vous avez la possibilité d’intégrer la confrérie des fêlés du Colombier : quatre versants en une seule journée. Ce n’est pas impossible, je l’ai fait, un 2 novembre qui plus est. En ce cas, je conseille de poser la voiture au pied et d’alterner les versants sud et nord, cela donne la possibilité de se ravitailler régulièrement sans en prendre plein les poches. Pour parvenir à cet exploit, il est préférable de se débarrasser des deux versants les plus durs d’emblée puis attaquer la variante par Culoz et son passage de virages s’enchainant avant 2km de plat. Enfin, depuis Artemare par Lochieu, c’est la plus longue mais la moins difficile (portion finale commune avec Virieu, Fromentel).

Renseignements et inscriptions : http://www.felesducolombier.fr

12      VAL THORENS (2382m)                        165        69,8 km              3715m                 5,3%

                                               4h 48'40           

Le subterfuge pour présenter une montée en station col un col à deux faces consiste à dénicher deux routes différentes menant au cœur du village. Val Thorens est réputée comme la station de ski par excellence (avec Tignes), construite dans la démesure des années 50/60. On n’ira pas chercher ici la beauté des grandes étendues, mais un joli défi sportif. Les chiffres sont éloquents, quant à la longueur et au dénivelé. Le versant démarrant de Salins, à la sortie de Moutiers, est difficile. D’abord sur une route étroite et sinueuse, ensuite rencontrant un final commun jusqu’à ces constructions qui défigurent la montagne.

L’autre route présente pas moins de 37km avec un départ de Moutiers assez sérieux puis une longue partie plate. Vous vous engagez pour deux cols moyens, en fait. 

13      AGNEL (2744m)                                           159        41,4 km               2803m                6,8%    

                                               3h 25'30            4h 29' (82,6 km)           5             Casteldelfino (Italie) / Ville Vieille

Ce transfrontalier vaut par ses paysages, une altitude qui le place sur le podium des cols les plus hauts du pays et surtout par les 9 derniers km du versant italien, le plus dur. De Casteldelfino au lac de Castello, ça monte déjà pas mal, mais on reste dans les clous. Suit alors une belle longueur de plat sur la rive apaisante du lac. Puis, au bout d’une longue ligne droite, la route vire à gauche, traverse le torrent et c’est parti pour quasiment une heure d’efforts en apnée. Le paysage tient toutes ses promesses et c’est heureux car le goudron lui, ne ment pas.

Côté français, c’est plus régulier, mais tout aussi long : 300m de différence entre les deux montées.

14     PAILHèRES (2001m)                                157         33,3 km              2497                     7,5%     

                                               2h 45'55                                                            9                             Usson via Mijanès /  Ax les Thermes

Ce petit col peu connu peut largement rivaliser avec le Tourmalet. Le versant le plus sublime et le plus dur est celui qui démarre d’Usson et longe assez rapidement le magnifique village de Mijanès, accroché à la pente. C’est déjà pentu et ça le restera pendant toute la montée. Mais c’est une fois passée la station de ski que ça devient incroyable : la route se rétrécit et se love comme une couleuvre au premier soleil de printemps. Astuce : à 1km du sommet, il est (encore) possible d’utiliser l’ancienne route, désormais interdite aux véhicules, afin de gagner quelques hectomètres, sinon rester sur la route principale qui propose un toboggan pour mieux avaler la dernière rampe.

Depuis Ax les Thermes, c’est beaucoup moins impressionnant. D’abord la route commune avec le col de Chioula et son cortège de voitures, ensuite une longue remontée de vallée et un final, plus dégagé, mais sans ces fameux lacets qui se mordent la queue.

15      ALPE d'HUEZ XXL (2080m)               152        41,6 km               2714m                 6,5%                                                                                   3h 18'40             4h 35 (84km)                 11                           Bourg d'Oisans / Allemond

On ne la présente plus, l’Alpe… Ses 21 lacets et ce nouveau final que j’ai l’honneur de vous présenter, poussant  une fois la ligne d’arrivée du Tour franchie… jusqu’au lac Besson, 4km plus loin, 4km plus haut, sur une route en mauvais état et à la pente très irrégulière. On peut ajouter à la difficulté en utilisant la route directe au bas de la station, évitant ainsi le replat et les aléas (rond-point, camionnettes de livraison,  piétons) de la traversée de la station… en se privant des 3 derniers virages, il est vrai.

Le subterfuge pour aligner Huez dans la catégorie des « cols à deux faces » réside dans le fait qu’une autre route mène au saint-graal depuis le lac du Verney et passant par Villard Reculas où une bonne dose de plat peut remettre les batteries à niveau. En revanche, ça grimpe pas mal dans les premiers lacets forestiers.

16     FORT St EYNARD (1330m)                   141         29,7 km              2236m 7,5%

                                                                                                                                                             Grenoble la Tronche via Chantemerle /  Grenoble (Porte de France) via col de Clémencières

Je ne pourrai être complet dans cette description, même si je connais le col de Clémencières et celui de Vence – je n’ai pas eu l’occasion encore de finir à ce fort, à priori exigent.

17      KARELLIS Pramol (1728m)                  140        28,8 km             2196m                 7,6%                                    

                                               2h 28'50                                                           2                             via les Karellis / col d'Albanne

Encore une station de ski au programme. On est à la limite des deux ascensions distinctes puisque la variante ne vient qu’à la bonne moitié de la grimpée. L’option la plus directe (donc la plus dure) est de grimper à la station puis, sur la gauche à l’entrée, passer un porche et filer jusqu’au lac de Pramol.

L’autre solution, plus sauvage car route plus étroite est d’aller toucher le charmant village perché d’Albanne… ce qui allonge un tantinet en réduisant le pourcentage moyen – la difficulté reste quasi la même.

18     MONT NOIR (1421m)                                139        33,3 km              2357m                 7,1%                                                                                     2h 35'20                                                           2                             Cognin /  via le Faz

Il existe une troisième montée et, celle-ci, totalement indépendante de ces deux versions (les plus dures) qui se rejoignent près du but. Toutes trois présentent la même difficulté, au point près. Depuis Cognin, on a l’avantage de remonter les spectaculaires gorges du Nan. Par le Faz, c’est raide d’emblée et puis assez inégal.

19     GLANDON (1924m)                                   137         41,4 km               2575m                 6,2%                                                                                    2h 59'50            4h09 (82,6km)              9                             St Etienne de Cuines /  Allemond

La grimpée évidente est celle du versant Maurienne. Deux parties bien distinctes : d’abord une montée agrémentée de virages à la sortie de la longue ligne droite de départ qui traverse Ste Marie de Cuines. Après le replat (un bon km) de St Colomban, changement de décor (le paysage s’ouvre enfin) et de pente. Les petits virages en bord du torrent sont assassins et les 2 derniers km (après la lacet à gauche que l’on aperçoit de loin sans jamais y parvenir aussi vite que l’on voudrait) sont mémorables.

Le versant sud n’est autre que la grimpée à la Croix de Fer (10 étapes plus bas dans cette liste) : entrée de jeu difficile sous les arbres jusqu’au Rivier d’Allemont où, après un km de plat la route a la vicieuse tendance à descendre sur quelques lacets… pour mieux en remettre une couche pour atteindre le barrage de Grand Maison. L’explication vient du fait que la route originale a été coupée par un éboulement grandeur nature.

20    LUZ ARDIDEN              (1710m)              136        27,3 km              2114m                  7,7%                                                                                     2h 11’                                                                  5                             Via Viscos / Luz St Sauveur

Lorsque les deux routes se rencontrent, il ne restera plus que la partie la plus sublime des cols de France (voir ma page d’accueil !). Ces lacets qui font aimer la montagne et oublier l’effort. Avant, on a le choix : soit la montée empruntée par le Tour (où Armstrong avait lourdement chuté en montée), assez terne, depuis Luz, rendue encore plus difficile par une route large et peu de lacets finalement.

Pourtant, en passant par Viscos (on n’entre pas dans le village), même si on effectue 500m de plus, c’est un poil plus dur sur le papier (on part de plus bas). Mais quel bonheur de ne rencontrer que peu de voitures, d’enchainer des virages serrés et grimper parmi les arbres mais sans cette impression d’enfermement. Finalement, c’est plus facile.

21      MONT VIAL (1550m)                               134        43,3 km              2629m 6,1%

                                                                                                                                                             La Rouccias / Vescous            

Découvert cet hiver et, en raison d’une fracture de la clavicule dont la guérison  s’éternise, je ne connais de cet appendice de l’arrière pays Niçois que les vues aériennes de google. Ca a l’air somptueux et ensoleillé…

22    La TOUSSUIRE (1705m)                         130        35,5 km              2336m                6,6%

                                                                                                                             7                             St Jean de M. via Fontcouverte / via Jarrier

 Partant toujours du même principe que l’on peut atteindre une même station par deux routes différentes, je remets le couvert. Les deux routes évidentes ne présentant que 5km non communs (Corbier ou la Rochette), il faudra emprunter la route de Jarrier qui offre l’avantage de moins de circulation et de quelques virages qui permettent une vue moins linéaire que le début de la montée à la Croix de Fer en sortant de St Jean. Aux Bottières, c’est même plat jusqu’à retrouver la route principale finissant par la Rochette.

L’autre itinéraire est bien connu des amateurs de l’Etape du Tour qui s’y sont frottés à deux reprises dans les années 10. Votre pire ennemi sera la forte chaleur, notamment le long des carrières. Ensuite, la route devient assez inégale, spécialement après Villarembert (effet toboggan). Une route-balcon permet de souffler avant la dernière portion.

                              

23    GALIBIER (2642m)                                   129        37,1 km               2394m 6,5%                                                                                   3h 02'30            5h 45 (108km)               11                           Valloire /  la Grave

Un sacré morceau… Spécialement si on l’entreprend depuis St Michel en passant par le Télégraphe. Restons sages et fixons le début des hostilités à Valloire, ce qui n’est déjà pas si mal. D’abord s’extirper du village par une pente sérieuse, ensuite une belle ligne droite à peu près plate avant, par une paire de lacets, de remonter la Valloirette pour atteindre le célèbre Plan Lachat où ça devient sérieux.  Je ne sais pas vous, mais je n’aime pas trop cette partie à flanc de colline si bien que lorsqu’on franchit le torrent, je suis mieux… Jusqu’au prochain lacet à gauche : après c’est dur tout le temps, malgré une ribambelle de virages.

Depuis la Grave, le premier problème sera de gérer la circulation infernale, y compris camions de livraison et camping-cars. C’est toutefois assez roulant jusqu’au Lautaret où l’on vire à gauche. Les 9 derniers km vont faire mal (à moins de commencer par ce côté – ce que je ne vous conseille pas si vous manquez d’entrainement). Juste récompense : le paysage, la vue, l’ambiance sont là du début à la fin des deux versants !

24    CHAUSSY (1533m)                                     129        28,5 km              2095m                7,4%                                                                                     2h 27'20             3h 16'20 (57,3 km)       6                             via lacets Montvernier /  la Chambre

Certainement le plus bel enchainement de lacets qu’aucun col ne pourra proposer. Passé Montvernier, c’est un col classique qui nous attend : belle route longeant prés et traversant bois, parfois un zeste de falaise. Un moment de répit, juste avant le village de Montpascal, sinon c’est une pente constante.

Versant la Chambre, c’est tout autre chose. Début d’ascension en commun avec le col de la Madeleine puis une traversée de Montaimont avant de franchir un ruisseau à la faveur d’une courte descente et la route finale, goudronnée depuis peu.

25     MONTE CENISO (2081m)                      127         32,9 km              2234m 6,8%                    

                                               2h 35'10                                                            2                             Susa  /  Lanslebourg

L’exemple même du col bancal. Versant italien, c’est du lourd : 1500m de dénivelé pour 23km. En revanche, il faut attendre d’être au lac, c'est-à-dire quand la route ne monte plus, pour bénéficier d’une vue digne de ce nom. Autre souci : l’incessant ballet des voitures et motos qui semblent jouer à vous faire peur. Juste récompense des efforts fournis pour se hisser au niveau du barrage : le col est à l’autre bout. Bon, ce n’est pas franchement plat, mais la vue en vaut la peine.

Pour une fois, je conseille de démarrer de Lanslebourg, départ français. Vous ne risquez pas de vous harasser sur les 9km à 7% très réguliers (exactement les mensurations du Ballon d’Alsace). Ce sera un échauffement en quelque sorte.

26    GRAND NAVES (1558m)                        126        32,7 km              2222m                6,8%                    

                                               2h 21’                                                                  2                             Via Petit Cœur / via Villargerel

Station méconnue au pays du ski de piste. D’abord, le village est typique de la Savoie, ensuite on n’atteint les pistes (de fond uniquement !) qu’en navette (d’où peut-être le nom : naves-ette). Deux solutions là encore pour gagner un sommet situé tout de même à 1558m. Les mensurations sont identiques en tout point ; en revanche les deux routes n’ont rien à voir. Par Petit Cœur (notez la poésie des lieux !), c’est la voie normale, avec de jolis lacets, un bon revêtement mais un virage dangereux en cela qu’il abrite un molosse toujours prêt à vous mordre les mollets.

Par Villargerel, c’est autre chose. Passé les dernières maisons bénéficiant d’un versant sud salvateur, la route se rétrécit et devient un vrai champ de mines. Elle débouche après le village de Naves, à moins d’un km du sommet.

27     ARPETTAZ (1589m)                                  126        35,6 km              2296m 6,4%                                                                                                                                                 3                             Ugine via Mont Dessus / via Héry

Sur le podium des grimpées à lacets, l’Arpettaz doit être en compétition avec le Mollard. Je n’ai pas compté, mais l’Alpe d’Huez peut aller se rhabiller. Il va falloir jouer un peu de chance pour bien découvrir la bonne route au départ. Pour être sûr de ne pas de tromper, le mieux est d’attaquer par les Rippes, soit un départ au bout de la ligne droite de la D1508 filant vers Annecy. Ce serait le paradis (enfin 15km à 7,5% quand même) si la route n’était pas en si mauvais état. Je ne suis pas revenu ici depuis quelques années : sa participation prévue à la Megève Mont Blanc en 2020 (annulée, donc) laisse espérer un  ravalement de façade tant attendu.

Par Héry, il faudra d’abord partager la route avec un flot incessant de véhicules, particulièrement lorsque les gorges de l’Arly sont fermées à la circulation. Heureusement, nul besoin d’aller jusqu’à Héry : une petite route, juste après les deux derniers lacets, permet de gagner un col perdu au milieu des alpages : frissons garantis !

28    MONT REVARD (1520m)                       125        36,2 km              2108m                5,8%

                                                                                                                             6             Trévignin / St Alban via Favres         

Le final est magique, puisqu’il est possible, lorsque la foule n’est pas au rendez-vous de venir s’arrêter sur le belvédère transparent qui offre LA vue sur le lac du Bourget. Avant ça, une belle et large route pourvue de quelques lacets depuis Trévignin (inutile de démarrer d’Aix les Bains, à moins d’y loger – compter 8km d’échauffement).

Depuis St Alban (banlieue de Chambéry), c’est un peu moins dur. Préférez le raccourci par les Favres plutôt qu’aller chercher Plainpalais pour rejoindre la station de la Féclaz : vous serez plus tranquilles.

29    CROIX de FER (2064m)                          124        53 km                  2800m               5,3%

                                               3h 21'55             5h 08'  (106,3 km)        9                             St Jean de Maurienne / Allemond

Un gros morceau puisque le cumul des deux faces donne 53km, soit le troisième plus long doublecol de la liste, après le Grand St Bernard et l’inouï Val Thorens. Les deux faces se valent au niveau du pourcentage moyen (à peine plus de 5%), cela s’explique par des portions de plat, voire de descente. Mais il ne faut se fier aux chiffres, ils sont trompeurs, spécialement en ce qui concerne le vélo de montagne. Depuis St Jean, c’est 4km de plus, donc surement le versant à commencer en premier, d’autant qu’en cas de grosse fatigue, on peut plus aisément se replier sur le Glandon au retour, en évitant les 3 derniers km – pas les plus difficiles, il est vrai.

Au départ de St Jean, si le soleil tape fort, ça risque d’être mal engagé. Une première partie plate avant d’attaquer la falaise puis une seconde pause au niveau des tunnels. Ensuite, c’est au choix : on peut continuer sur la D926, ce que j’appelle la variante « vallée » ou bien grimper à St Jean d’Arves, ce qui permettra une petite descente juste avant la station de St Sorlin. Ensuite, c’est de toute beauté sur une route étroite où les camping cars risquent de poser problème. Déjà un joli marathon, et on n’en est qu’au milieu.

Depuis l’amont du lac du Verney (inutile d’aller jusqu’à la route du Bourg d’Oisans, à la rigueur on peut commencer en contrebas du barrage), ça grimpe sous les arbres assez sérieusement pour jouir d’un replat au Rivier d’Allemond. Je ne reviens pas sur  cette descente qu’il faudra payer immédiatement (voir n°19 - col du Glandon). Le final, à partir du barrage de Grand Maison est plus doux et surtout le paysage est incroyable : attention aux marmottes qui traversent sans regarder !

 

30    IZOARD (2360m)                                       122        34,6 km              2240m                6,5%

                                               2h 32'40            3h 26'  (69,4 km)          10                          Via Arvieux /  Briançon

Oui , vous avez bien vu. L’Izoard n’est « que » 30ème. Bien la preuve que ce n’est pas la montagne qu’on s’en fait. Depuis Brunissard, ce n’est que l’Alpe d’Huez. Un début assez facile mais attention à cette ligne  droite qui n’en finit pas juste avant d’attaquer les premiers lacets dans la forêt. Bien entendu, la traversée de la Casse Déserte est un passage incontournable pour tout bon cyclo montagnard.

Depuis Briançon, il faut ajouter 3km, mais avec un beau replat au milieu. Le paysage est, là aussi, époustouflant. J’ai une tendresse particulière pour la dernière partie (après Cervières) : mélange de pins et de virages joliment dessinés. Un bonheur.

31      AUBISQUE (1709m)                                  122        38,5 km              2343m 6,1%                                                                                    3h 06'55            4h 16 (77,1 km)               4                             Laruns / Ferrières via col du Soulor

Il faut tricher un peu pour hisser l’Aubisque, col légendaire, à cette place.  Normalement, sa face orientale est réduite à sa plus simple expression – si l’on démarre du col du Soulor. Du coup, en y incluant le versant nord du Soulor, on obtient un vrai col « dur de chez dur ». Mais aucun subterfuge ne remplace la véritable grimpée de l’Aubisque, depuis Laruns par Gourette. Une première partie assez sérieuse et n’offrant pas le délassement d’un joli paysage. La portion avant les paravalanches propose une rampe inoubliable. Passé la station, la route se love tout contre la montagne et le spectacle peut commencer… à condition que le brouillard ne s’invite pas, choses assez habituelle par ici.

Je ne reviens pas sur les 12km du col du Soulor, très réguliers, d’abord en forêt à la sortie de Ferrières, puis à flanc de montagne où l’on aperçoit la route finale vers l’Aubisque. Après une descente de 2km, c’est un balcon superbe, percé de quelques tunnels avant que ça ne remonte jusqu’au col où trônent toujours ces vélos pour géants.

32    ROSELEND (Cornet) (1968m)             118         38,8 km             2354m                 6,1%

                                               3h 11'00             4h 18'   (79,9 km)          9                             Bourg St Maurice /  Beaufort

J’ai une tendresse particulière pour ce col. Ses mensurations, quasiment identiques, cachent de grosses différences d’un versant à l’autre. On pourra ainsi préférer telle ou telle face selon son tempérament.

Depuis Bourg St Maurice, on s’élève à flanc de montagne avant de remonter une sorte de couloir où se nichent quelques superbes lacets avant de longer la vallée des Chapieux afin de souffler un peu. Le final, au milieu des alpages, est un ravissement.

Versant Beaufortain, c’est assez sombre jusqu’au lac de Roselend : la montagne nous domine, la pente pas trop exigeante demande alors des efforts non récompensés par le plaisir d’évoluer en haute montagne. Tout change après le lac. Les 7 derniers km sont une récompense. Ainsi, les puristes préfèrent inclure le col du Pré, plus ouvert sur l’environnement.

33    SEMNOZ (1665m)                                       116         38,5 km              2250m                5,8%                                                                                    2h 36'45                                                            11                           Vieugy via Quintal & Sévrier via col de Leschaux

Dominant Annecy, le Semnoz est en fait le nom de la montagne, il conviendrait mieux de parler du Crêt de Chatillon. Des trois versants, celui passant par Quintal est le plus pentu. On  démarrera par là. Déjà atteindre Quintal, depuis Vieugy : on est dans le bain. Mais ça se redresse sérieusement pour aller toucher la D41 venant en ligne droite des Balmettes, quartier sud d’Annecy. Ensuite, c’est assez régulier, mais corsé.

Par le col de Leschaux, on a droit à deux montées. D’abord un gros faux-plat depuis Sévrier, puis une ambiance plus rocailleuse, striée de magnifiques lacets. Il est possible de partir de Lescheraines, au sud, pour rejoindre le col de Leschaux : moins long que depuis le lac d’Annecy.

34    CHARMANT SOM                                       116         31,6 km               2094m                6,6%

                                                                                                                             2                             Quaix en Chartreuse via Palaquit / St Pierre de Chartreuse (pont de la Dame)

Un cul-de sac qui ressemble au n°7 Turini dans sa configuration. En fait, on gravit le col de Porte, puis on termine par cette petite route qui mène nulle part si ce n’est à un endroit superbe. Depuis Quaix, il faut avaler le col de Palaquit, pas très difficile, puis un bon faux plat jusqu’au Porte. Pour varier les plaisirs, il est possible de partir de Grenoble (rives de l’Isère) soit directement par le col de Vence, soit par Clémencières… Mais cela fait l’objet d’un autre « doubleface » que l’on a déjà rencontré au niveau 16 (Fort de St Eynard).

Depuis le pont de la Dame, en aval de St Pierre de Chartreuse, c’est plus court mais pas dénué d’intérêt. On longe de magnifiques prés, la pente est là et on enchaine plus directement sur le final : il n’y a pas de replat.

35     SINNE (1437m)                                            115         25,3 km              1865m                 7,4%

                                               2h 03'00                                                          2                             Via Ilonse / Via Pierlas

Un petit col dans un écrin sublime. Le versant Tinée est un poil plus ardu. Les deux faces se ressemblent : univers minéral, traversée de villages charmants, une route tortueuse (mention spéciale pour le versant Cians), assez étroite pour ne pas être trop dérangé par les voitures et cette ambiance sudiste propre au Mercantour en général.

Une fois y avoir été, on ne demande qu’à y revenir.

36    BALèS (1755m)                                             114         37,7  km              2264m 6%                                                                                        2h 41'30             3h45 (75,4km)               6                             Mauléon Barousse / Luchon

Récent col routier puisqu’avant l’an 2000, il fallait un VTT pour franchir le sommet dans sa partie sud, pourtant à priori la plus évidente pour y faire passer une route. Le versant qui retient l’attention et la difficulté démarre à Mauléon. Après une courte montée, c’est quasiment plat le long d’un charmant ruisseau/ourse. Mais passé le pont, c’est parti pour 9km sur la route forestière de Saubette. Et ça ne rigole pas. Les premières montées, j’étais scotché dès les premières rampes ; maintenant c’est le final que je trouve difficile, lorsqu’on émerge la tête du couvert boisé et que les vaches sont vos plus fidèles supporters, n’hésitant pas à venir se tenir au milieu de la route pour vous encourager.

Versant sud, le départ est en commun avec le col de Peyresourde, puis on remonte le vallon d’Oueil, ne présentant pas de difficulté notable si ce n’est un petit mur au départ. Enfin, de superbes lacets mènent aux alpages supérieurs : la vue vaut le détour. Petit conseil pour délasser les jambes : amusez-vous à rallier Balès au Peyresourde par les crêtes.

37     MENTé - le Mourtis (1453m)                114         23,1  km              1762m                 7,6%

                                               2h 06'50            2h 47'10  (46,6 km)      6                             St Béat  /  croisement D618

Col à appendice comme peut l’être le Turini ou le col de Porte en Chartreuse. Une fois au col, en empruntant la route menant à la petite station du Mourtis, on ajoute 4km d’une pente identique au reste du projet. Depuis St Béat, c’est une belle partie de manivelles : pente soutenue, ambiance sauvage et quelques lacets pour finir.

Depuis le pont de l’Oule (route du Portet d’Aspet), ça commence facile avant d’enchainer cette série de superbes lacets.

38    PIERRE St MARTIN (1760m)               113         32,1 km               2077m                 6,5%

                                               2h 19'15              3h 07'  (64,4 km)          4                             la Mouline (Arette) / C137 (pont) Espagne

Le plus exigeant des cols frontaliers France/Espagne. Jusque là, on a eu droit à de longues remontées de vallées (Envalira, Pourtalet, Somport). Avec la Pierre St Martin, on change de braquet : c’est long ET dur. Les premières rampes vont freiner les plus audacieux et, ensuite, il faudra tenir le rythme jusqu’à la station où la pente se calme tandis que la vue commence à porter ses fruits : un régal, spécialement lorsqu’on émerge d’une mer de nuages.

Versant espagnol, il faut diviser toutes les données par deux, à l’exception du pourcentage. En revanche, le panorama est constant : pas de forêt à traverser ni de vallée à dominer.

39    LARRAU (1573m)                                        113         25,5 km              1844m                 7,5%

                                                                                                                             2             Larrau (pont de Logibar) / Pedroandia (Espagne)

Voisin du précédent et col bancal puisque son versant espagnol n’est qu’accessoire. Même le côté copieux se découpe en deux parties. D’abord le col d’Erroïmendi. Un crevard de 10km à quasiment 10%. Une ambiance basque pour le paysage : prés bien verts, bosquets et brumes. Passé le col, une paire de km de plat avant quelques lacets pour atteindre le col.

40  GRAND BALLON (1343m)                   111          27 km                  1896m                 7%

                                               2h 02'20                                                           28                          Moosch via Geishouse / Willer sur Thur (sortie, pont)

Le col le plus dur des Vosges mais aussi un de ceux qui proposent plus de trois faces au programme. Les deux plus exigeantes retenues ici permettent un final sur deux faces tandis que les deux autres solutions (départs de Soultz ou Uffholtz) ont en commun les 7 derniers km (toutes se rejoignent au col Amic). Etrangement, ces deux faces retenues partent de la même vallée (la Thur), à quelques km l’une de l’autre. Grimper au village de Geishouse est déjà haletant et peu excitant (peu de vue en forêt). Ensuite la route devient un champ de mine et c’est bien dommage car on a droit à un long faux-plat avant de finir en zigzagant entre les nids de poule. A l’auberge du Haag, on suit la fameuse Route des Crêtes en provenance du col de la Schlucht pour un dernier km de toute beauté.

Depuis Willer/Thur, le vrai départ se situe juste après avoir franchi le ruisseau. Une belle rampe pour commencer suivie de quelques lacets superbes et la traversée de Goldbach. Ce n’est qu’au col Amic que les choses sérieuses commencent. La pente est là, mais la largeur de la route fait qu’on ne la remarque pas. En plus, le panorama est d’une beauté à toute épreuve. Gare à la dernière rampe (presque 1km).

41     BICHE (GOLET) (1316m)                                       111          16,6 km               1487m                 9%                                                                                        1h 39'20                                                            5                             Gignez / Brénaz

Là, je pense à l’Hourquette d’Ancizan ou encore à Joux Plane. Avant le sommet véritable, une petite descente. Très court, la Biche va étonner : depuis Gignez, c’est sérieusement raide, sans répit aucun (jusqu’à la croix de Famban) et un revêtement qui a subit les outrages d’une météo pas toujours clémente.

Le versant sud, depuis Brénaz est encore plus court mais aucunement plus simple. Je bute régulièrement dessus (mais peut-être parce qu’il arrive après l’enchainement Mont du Chat – Grand Colombier). A ne pas négliger.

42    RAMAZ (1608m)                                         109        29 km                  1946m                 6,7%                                                                                    2h 16'25                                                            10                          Mieussy / Taninges via Rond

Perle de Haute Savoie. Le versant le plus évident, le plus beau, le plus difficile, est celui démarrant de Mieussy. D’abord des pâturages agrémentés de traditionnelles fermes. Ensuite une belle longueur à flanc de falaise puis le final au milieu des alpages avec troupeaux, sonnailles et fleurs de montagne. Rien n’est difficile, tout est superbe.

Depuis Taninges, on préférera emprunter la petite route de Rond plutôt que celle des Gets. Ensuite, c’est un peu sombre jusqu’au Praz de Lys, charmante petite station de ski.

43    COQ (1434m)                                                 109        26,5 km              1824m                 6,9%

                                                                                                                             2                             St Nazaire St Ismier / St Pierre de Chartreuse (pont de la Dame)

L’un des deux cols majeurs en Chartreuse. Depuis la vallée de l’Isère, cela demande du tonus : la pente est bien réelle, le démarrage de St Ismier (longue ligne droite) calme d’emblée et le final, plus bucolique, toujours assez sérieux.

Depuis St Pierre, on a droit à une sauvagerie qui a privé pendant quelques années ce versant de toute présence (même les piétons étaient interdits de randonnée).

                                                                                                                                                            

44    CAYOLLE (2326m)                                    108        41,7 km               2252m                5,4%

                                               2h 56'15 (Uvernet)      4h 06'  (83 km)7                           Entraunes /  Uvernet

Là, on en prend à la fois plein les mollets et plein les yeux. Du haut Var, la pente commence réellement à partir du village d’Entraunes. Rien de plus minéral comme ambiance : les premiers virages semblent avoir été tracés sur les pentes d’un volcan. A partir du panneau annonçant le passage régulier de marmottes ( !), tout devient magique : superbes virages, pins, vue sur les sommets alentour. Et, sportivement, ça se pose là !

Depuis Uvernet (Barcelonnette pour s’échauffer), la longue remontée du Bachelard, impétueux torrent qui a su creuser de belles gorges, est un enchantement. Bizarrement, on ne souffre jamais de cette impression d’étouffement lorsqu’on est dominé ainsi de hautes montagnes. Est-ce ce côté méridional ? La pierre blanche ? La flore méditerranéenne ? Ce versant est beaucoup plus long, mais à peine pentu.

45    JOUX PLANE (1691m)                             108        22,8                      1704m                 7,5%                                                                                                                                                                  16                           Samoëns / Morzine via col du Ranfolly

D’accord, Joux Plane n’est que l’association de deux cols. Au sud, le célèbre juge de paix des arrivées du Tour de France à Morzine. 500 premiers mètres asphyxiants à la sortie de Samoens puis quelques km ruraux avant d’attaquer la forêt et des pourcentages plus sévères.

Au nord, une route inégale avec replats et coups-de-cul, le long des pistes enneigées l’hiver. On débouche au col du Ranfolly. Une légère descente et un final de quelques km jusqu’au lac du col de Joux Plane.

46    PRé (1727m)                                                   108        30,7km               1970m                 6,4%

                                                                                                                             8                            Beaufort  via Arêches /  via lac de Roselend

Ce petit col bancal commence à être connu grâce à sa programmation au Tour de France en préambule du Cornet de Roselend. Bancal, car son  versant depuis le barrage de Roselend est anecdotique… sauf si on débute de Beaufort, ce qui lui offre la particularité d’avoir ses deux points de départ au même endroit. Bien sûr, le versant le plus intéressant (et le plus physique !) est celui qui passe par Arêches. Jusqu’à ce typique village savoyard, rien de méchant : route large et peu pentue. En revanche, lorsque la route part à gauche, elle se rétrécit et imprime de magnifiques lacets dans un paysage superbe. Petit conseil : arrangez-vous pour grimper les jours de fenaison : certains la pratiquent encore sans engins. Bref, ce sera dur jusqu’au sommet où, par un effet subtil on se trouve juste en face du Mont Blanc.

L’autre versant n’est que le début du Cornet de Roselend (place 32), austère et plus encombré de moteurs. Reste le plaisir de rouler sur le barrage du lac…

47     FORCLAZ (1526m)                                     106        17,3 km               1442m                 8,3%

                                               1h 31'50                                                             6                             Martigny via la Fontaine / le Châtelard

Encore un col boiteux, puisque le versant Châtelard n’est guère intéressant, impression d’oppression, route large et très empruntée et peu longue. Cela fera un excellent échauffement car le versant démarrant à la sortie de Martigny est un petit bijou qui se mérite. Je ne parle pas de la grand’ route qui n’offre d’autre intérêt que longer de magnifiques vignes. Il va falloir grimper par l’ancienne route (je suppose), plus pentue et ce, dès le départ (attention à ne pas s’égarer dans les ruelles sans issue). Ca ne se calme que lorsqu’on reprend pied, enfin roue, sur la D1506 le temps d’une paire de lacets pour finir, à gauche, sur une petite route (direction La Caffe) qui sort quasiment au sommet. Résultat : 10km à 10% de moyenne, ceux qui passeront sous l’heure pourront s’estimer heureux.

48    ISERAN (2764m)                                         105        28,7 km              1887m                 6,6%

                                               2h 12'30             2h 55'  (57,1 km)           8                            Bonneval sur Arc / Val d'Isère

En réalité le plus haut col de France puisque la boucle de la Bonette n’est, à proprement parler, pas un col. Cette particularité se ressent forcément, particulièrement si l’on choisit le début Juin, quand le col vient d’être déneigé : des murs de neige de part et d’autres de la route. Les deux versants se valent, tant au niveau du panorama, vraiment sublime, que d’un point de vue sportif avec un petit plus pour la face sud. Depuis Bonneval, ça grimpe régulièrement avec un petit replat à partir du pont d’ Oulietta. Le dernier km est plus raide.

Depuis Val d’Isère, paysage sublime avec une configuration qui fait penser au Plan Lachat du Galibier.  Je ne parle ici que des pentes soutenues. On peut en faire un vrai marathon en partant de Modane et de Bourg St Maurice. Soit 40km et 30km en plus pour un total d’environ 200km (Modane/Bourg St Maurice aller/retour).

49    PETIT St BERNARD (2188m)              105        51,5 km               2549m                4,9%

                                               3h 15'10              4h 40'  (103,9)                4                             Pré Didier (Italie) / Bourg St Maurice

Un frontalier assez facile, somme toute. Le versant Italien, plus court, propose de beaux virages et une pente assez constante… mais pas mal de circulation, spécialement au cœur de l’été. Attention aux changements de température, moins excessifs que pour son grand frère mais il est quand même question de 1300m de dénivelé.

Côté Français, c’est très roulant jusqu’au sommet. Des lacets parfaits jusqu’à la station de la Rosière, ensuite une longue ligne droite à peine marquée au niveau de l’ancien hospice d’une jolie signature. Rien d’insurmontable, à part la longueur.

50    LéZETTE (Saisies) (1785m)                  105        34 km                  2042                    6%

                                                                                                                             2/32                     (Saisies)            Gorges de l'Arly (croisement D1212/D71) via Crest-Voland /  Beaufort via Hauteluce et les Saisies

Sous ce nom barbare se cache la montée aux Saisies qui se décline, tout comme le Grand Colombier en 4 itinéraires et même 6 si l’on cherche la petite bête. De Beaufort, on retient la montée directe par Hauteluce, mais on peut aussi prendre la D218b qui rejoint l’itinéraire principal à la sortie de Hauteluce grâce à une petite rampe en descente permettant de bien se relancer. Il est également possible de passer par Bisanne 1500 depuis Villard/Doron, plus sauvage et dont la route redescend un bon km avant la station. Par Hauteluce, il faut partir en direction du cornet de Roselend et bifurquer à gauche. On s’élève parmi quelques maisons, fermes. Un petit replat avant d’attaquer Hauteluce que l’on traverse pour le plaisir du bourg typique. Ensuite, de beaux lacets et une pente régulière.

Le versant nord offre la belle grimpée depuis Flumet (ou le pont des Bernards) par Notre Dame de Bellecome et deux replats enserrant le Mont Rond. Vraiment fantastique mais pas très soutenu. Encore plus long : un démarrage d’Ugine par une route forestière passant par Cohennoz, histoire de profiter de la forêt. A Crest-Voland, il est possible d’aller toucher Notre Dame de Bellecombe pour augmenter encore le kilométrage (31km pour un coefficient de 40 – on passe sous la barre des 4% de pente). On retiendra la « directissime » depuis le val d’Arly (pont de Flon). D’abord sortir des gorges par une route large et peu de lacets, une pente soutenue. Ensuite, à Crest-Voland, on entame les pentes les plus dures le long des pistes de ski avant de trouver un replat parmi les sapins et le final jusqu’au col des Saisies. Il est encore possible, à Notre Dame de Bellecombe, d’aller passer par Crest-Voland. C’est comme un jeu de Lego.

Enfin, le seul col des Saisies n’étant pas suffisant à mes yeux, emprunter la petite route qui termine au col de la Lézette (2km). Ceux et celles qui connaissent cette piste verte seront surement surpris que, l’été venu et sous les roues d’un vélo, ça grimpe bien plus que ça ne descend sous les spatules.

51      CHAMPS (2089m)                                      104        27,6 km              1856m                 6,7%

                                               2h 11'50                                                             5                             St Martin d'Entraunes /  Colmars

Je vous présente le docteur Jekyll et Mister Hyde. Jekyll : belle route, large et jolis virages depuis St Martin, avec des points de vue sublimes sur le haut Var. A mi-col, une légère descente et un final dans les alpages, assez raide (sauf la toute fin) et vraiment sublime.

Hyde : depuis Colmars, route étroite, d’abord en forêt, ensuite univers très minéral. Même pourcentage moyen mais 4km de moins que l’autre face et une ambiance plus rude.

52     JAU (1506m)                                                 104        36,1 km               2100m                5,8%                                                                                   2h 48’                  4h 18'25  (81,3 km)      5                             Ste Colombe sur Guette / Cattlar

Encore ce fameux syndrome cher à Mister Stevenson. Versant austère au nord depuis les gorges de l’Aude. Tout doux jusqu’au magnifique village de Ste Colombe, comme enchâssé dans la roche, ensuite de belles rampes à flanc de falaise avant de tourner à gauche pour entrer en forêt et terminer directement au col sans aucune vue.

Le versant méridional c’est tout l’opposé : à peine de la pente, de jolis villages (Molitg, Mosset) posés dans un écrin très provençal, une route qui serpente sous le soleil, un air de vacances. Juste quelques arbres abritant les derniers km pour un peu de fraicheur.

 

53     LURE (1747m)                                               103        40,2 km              2225m                5,5%

                                               3h 01'20             4h 30'  (87,2 km)          4                             Valbelle /  St Etienne les Orgues

On l’appelle le petit Ventoux. Du reste, on l’aperçoit, là-bas noyé dans la brume, le mont chauve une fois qu’on est au sommet. Bon, alors petite déception : la qualité de la route interdit de terminer à la tour/pylône. Le sommet est donc résolument plat. En revanche, pour en arriver là, ce ne sera pas de tout repos. Le plus beau versant est au nord, depuis Valbelle (voire depuis le croisement avec la D946). Une route très irrégulière en forêt, avec des portions plates et des raidards avant d’attaquer franchement la montagne (début des lacets).

Le versant sud démarre à St Etienne et ça grimpe plus sérieusement sans retrouver cette sauvagerie de la face  nord : simplement un col comme tant d’autres.

54    SPANDELLES (1378m)                            103        27,2 km              1813m                 6,7%

                                                                                                                             1                             Ferrières / Argelès Gazost

A découvrir. Je me rappelle à peine ma première visite (depuis Argelès) il y a bientôt 20 ans.

55     GRANIER (1134m)                                      102        25,1 km               1705m                 6,8%                                                                                   1h 51'35                                                             3                             Chapareillan  /  Chambéry

Trois routes se rejoignent au sommet, ce qui n’est pas commun. Les différents cols présentant plusieurs itinéraires d’accès ont leurs routes qui se rejoignent avant le sommet. Ce qui est dommage, c’est que le versant sud, venant du cœur du massif de la Chartreuse, ne propose que quelques km d’une pente à peine marquée. En revanche, le versant est, grimpant assez sérieusement (presque du 9% de moyenne) depuis Chapareillan offre un joli terrain de jeu. A l’inverse des hauts cols, on commence à découvert pour terminer sous les arbres.

Depuis Chambéry (ça commence à grimper alors qu’on est en pleine ville), la montée est beaucoup plus longue mais moins pentue. On a même droit à un tunnel avant de finir sur un faux-plat.

56    AGNèS                (1570m)                            102        22,9 km              1663m                 7,3%

                                               2h 01'20                                                            6                             Aulus les Bains / Massat

Ce mini col Ariégeois cache bien son jeu. Le versant le plus sérieux démarre d’Aulus les Bains. Après une courte ligne pas trop pentue, ça enchaine avec une très longue rampe – le passage le plus dur. Ensuite, de beaux virages en forêt et un final qui dévoile les splendeurs ariègeoises.

Le versant est commence… au nord. A la sortie de Massat, il faut remonter un long vallon. La pente commence réellement au croisement des Ourtrigous. Belle récompense au croisement lorsqu’on sort du couvert sylvestre : à gauche on part vers le port de Lers (étage n°78), à droite on va profiter des alpages et du lac de Lers qui scintille au soleil, régulièrement entouré de camping-cars.

57     ENVALIRA (2409m)                                 102        45,7 km              2358m                5,2%

                                                                                                                                                             Andorra / l’Hospitalet

L’un des plus longs col de la liste (le plus long du massif des Pyrénées) mais assez facile. Le seul souci ici, ce sont les voitures. Ca n’arrête pas. Pour une fois, c’est le versant Espagnol – heu, Andorran – qui se révèle le plus ardu, par sa longueur, car la pente est égale à celle du versant français. L’absence de forêt et des montagnes éloignées permettent une vue superbe. Prévoir quand même un coupe-vent : le sommet est à 2400m !

58    CRÊT de BOTTE/OEILLON (1391m)102        38,6 km              2175m                 5,6%

                                                                                                                                                                                            Chavanay via Pélussin  / la Terrasse Dorley Dorzieu

Encore un col à multiples faces et situé à deux pas de Saint Etienne !!! En réalité le col s’appelle l’Oeillon ; c’est l’appendice qui mène à deux pylônes qui est retenu ici. Le crêt de l’Oeillon est 30m en dessous du Crêt de Botte. Depuis la vallée du Rhône, deux solutions, dont le départ n’est distant que de 3km, sur les rives du fleuve. On préférera le départ,  plus au  nord, de Chavanay, même si le final sera en commun avec le départ de la Terrasse sur Dorlay (jonction au collet de Doizieux). J’ai le souvenir d’une montée agréable, assez longue (21km) mais bien roulante. Je dois y revenir, car je ne connais pas les deux autres grimpées.

59    PRADEL (1673m)                                        101         24,3 km              1706m                 7%                                                                                        2h 10'20             3h 15'   (55,1 km)           4                             Ax les Thermes /  Niort de Sault

Coincé entre l’imposant Pailhères et la Chioula, Pradel est l’enfant pauvre de ce coin de paradis. A cheval sur l’Ariège et l’Aude, c’est d’une sauvagerie sans pareil.

D’abord depuis Ax les Thermes : remonter comme si on voulait s’attaquer au col de Pailhères puis, passé le lac de Goulours, l’ambiance change… et la pente avec ! La route devient étroite, les lacets serrés, des prés, des bosquets. On est seul au monde.

Versant nord, c’est pire (ou mieux, selon son caractère). On profite des gorges du Rebenty avant de terminer en forêt.

60   ALLOS                (2249m)                           100        30,3 km              1905m                 6,3%                                                                                    2h 06'35                                                           7                             Barcelonnette (croisement montée de PraLoup) / Allos

Un vrai coup de cœur. Le versant nord : une longue remontée à flanc de montagne avec quelques lacets pour finir. Ambiance rocailleuse propre au Mercantour. La pente n’est pas trop accentuée, rendue encore plus agréable par l’étroitesse de la route (attention aux croisements de véhicules !) et les virages (pas 100m tout droit).

Le versant sud : pas un seul arbre. On évolue dans les pâturages qui se transforment en pistes de ski, l’hiver. La portion la moins agréable est d’Allos à la Foux, tout le reste est un vrai plaisir.

61     SOULOR (1474m)                                        100        19,1 km               1518m                 7,9%                                                                                     1h 40'25                                                            5                             Ferrières / Arrens Marsous

Déjà mentionné sur les pentes de l’Aubisque (n°31), le Soulor est bancal à  souhait. Son versant majeur est orienté Nord, depuis Ferrières. Quelques encablures sous les arbres, puis parmi de jolis pré de fauche avant de remonter un vallon à flanc de montagne (après l’imposant virage à gauche). C’est là que ça se corse, mais l’ensemble reste de haute volée (12km à 8%).

Depuis Arrens, c’est aussi pentu mais 50% plus court sur une route impeccable.

62    PRé de la DAME (1474m)                        100        29 km                  1867m                 6,4%                                                                                                                                                                  1                             Génolhac  / Villefort

Un long col qui serpente dans un univers quasiment désert, la forêt dominant jusqu’au sommet, rasé comme un crane de moine. Pour le moment, je ne connais que son versant sud, depuis Génolhac. J’imagine que les deux faces se ressemblent et offrent une échappée dans une nature vierge.

63    SAINT ROCH (ROCAILLON)(1385m)99       43 km                  2227m                 5,2%

                                                                                                                                                             l’Escarène / Contes (D15)

Toute la magie de « l’arrière-pays » dans ce col assez long, mais peu pentu. Traversée de villages superbes, enchainement de virages sans répit, panoramas en pagaille et cet air de riviera qui vient souffler jusqu’à plus de mille mètres. Les deux faces se valent, avec une montée plus courte depuis l’Escarène. Lucéram est un bijou.

Depuis Contes, on longe les flancs de la montagne et c’est tout bonnement magnifique. Du coup, la portion la plus raide se situe… après le col lui-même, en direction du Turini. Ainsi on gagne 400m en un peu plus de 4km. Faites le calcul.

64    VALBERG (1670m)                                    98          26,1 km               1749m                 6,7%                                                                                     1h 58'40                                                            3                             Guillaumes via D28 /  via Péone (D29)

Encore un col dont les départs se situent au même point, tandis que le point d’arrivée diffère ! Puisque le versant est (depuis  Beuil) est inexistant, toute l’affaire consiste à gagner la station de Valberg par les deux itinéraires depuis Guillaumes. Le plus évident est de remonter la D28 qui serpente sur les flancs de la montagne et présentant une pente régulière avec de quoi en mettre plein les yeux dès le départ. Un petit régal. Le col se situe un petit km avant le bourg.

L’autre option consiste à remonter le Tuébi en traversant Péone. Jusque là, c’est quasiment plat. Ca change du tout au tout ensuite : on quitte le lit du torrent pour s’élever par de beaux lacets dans une forêt de résineux jusqu’au village de Valberg.

65    COLOMBIèRE (1613m)                            97           28,1 km              1803m                6,4%                                                                                   2h 04'20            2h 48'  (56,6 km)          16                           Scionzier via le Reposoir /  le Grand Bornand

Le Tour de France commence à s’y rendre régulièrement et les cyclos poussent comme des champignons sur ses flancs avec le rendez-vous obligé à l’auberge, située au sommet, devant une petite bière richement conquise.

Ca démarre à Scionzier, banlieue de Cluses et capitale du décolletage (usinage de petites pièces de métal pour l’industrie, y compris tout ce qu’un vélo peut comporter de pièces rutilantes estampillés Shimano ou Mavic). D’abord la pente n’est pas affolante. A la faveur d’un virage à gauche au niveau de la route qui grimpe au Mont Saxonnex, ça devient un peu plus sérieux avant d’entrer dans le bois et l’enchainement de virages serrés (attention à ne pas se laisser emporter dans la descente !). Puis vient un replat : normal, on arrive au « Reposoir ». C’est là que les choses sérieuses commencent. Du reste, les téméraires qui ont inclus le col de Romme à leur programme, singeant l’enchainement Télégraphe-Galibier, vous rattraperont. Reste alors 7km dans un paysage bucolique superbe, avec de jolis virages et puis… cette rampe de 3km à flanc de falaise qui ne cesse de se relever au fil des km pour terminer en apothéose (dernier km à 10%).

Depuis le Grand Bornand, c’est plus calme et plus régulier. Les pros grimpent « grand plateau ». L’intérêt, ici, est architectural : le village du Chinaillon est un exemple de ce qui se fait de mieux en matière de chalets savoyards.

66    PETIT BALLON  (1163m)                        97           19,6 km               1508m                7,7%

                                               1h 35'15                                                             30                          Luttenbach / Wassserbourg

Ici, mon chauvinisme natal se réveille. J’adore ce petit col niché u pied de la crête qui sépare la Lorraine de l’Alsace et qui offre un magnifique terrain de jeux. Tout comme ses deux grands frères (le Grand Ballon et le Ballon d’Alsace) on peut le gagner par trois versants différents dont deux qui se rejoignent à quelques km du sommet. Pour des raisons sportives, je retiendrai ces deux faces, le côté Sondernach ne présentant pas les difficultés que vous pourrez rencontrer depuis les deux faces est.

Depuis Luttenbach (une paire de km de Munster), une route étroite, d’emblée bien pentue, qui offre quelques lacets en forêt avant de sortir sur les chaumes (ce qui correspond aux alpages dans les Vosges) où les deux itinéraires se confondent. Le seul replat se situe à ce croisement – ce qui explique un bon pourcentage moyen.

Par Wasserbourg, c’est plus irrégulier. La traversée du village vaut son pesant de petits pois (de la montagne), ensuite la route au revêtement superbe tant qu’on reste en forêt, ne se calme pas pour autant.

67     PEYRESOURDE (1569m)                       96          21,3 km               1568m                 7,4%                                                                                    1h 49'35             2h 19'30   (42,8 km)    5                             Luchon /  Avajan ou Armenteule

Classique parmi les classiques (il me semble que c’est le col le plus emprunté par le Tour… Après sa majesté le Tourmalet), Peyresourde n’est qu’un épouvantail : il fait peur, mais n’est pas bien méchant.

Le versant le plus exigeant débute à Luchon. La pente sera à peu près régulière jusqu’au sommet. Une route assez rectiligne, à l’exception des trois lacets situés dans le dernier km.

Encore plus simple, le versant ouest et tout aussi rectiligne. Je préfère un démarrage depuis Armenteule, sur les rives du lac de Génos-Loudenvielle au plus évident rond-point d’Avajan (idéalement situé sur le triptyque Tourmalet, Aspin, Peyresourde) : cela rajoute un peu de pente.

68    VARS  (2108m)                                             96          30,9 km              1875m                 6,1%                                                                                    2h 20'25            3h 14   (64,1 km)            8                            Guillestre / St Paul sur Ubaye

Une face deux fois plus longue que l’autre. Encore fut-il s’entendre sur le point de départ, souvent sujet à discussion. On a vite compris que, quoi qu’il en soit, c’est depuis Guillestre que l’on rencontrera le plus de difficultés. Le dernier rond-point sur la route filant dans les gorges du Guil semble être un bon point de départ. Pas si sûr. Pour s’y garer, surement, mais il y a plus de 100m de dénivelé depuis la RN94. Je propose donc un démarrage du camping du Villard en empruntant la petite route qui aboutit au rond-point de la route de Risoul. Reste alors moins d’un km pour se trouver sur la route du col. Le début est splendide car on gagne très vite de l’altitude permettant une vue superbe sur la vallée de la Durance. Ensuite, ça ressemble un peu à l’Izoard depuis Briançon : une longue remontée de vallée, avec du replat et la traversée de quelques villages. La pente reprend en contrebas de la station de Vars pour finir sur un ruban idéal et assez inégal au niveau pente.

Le versant sud démarre logiquement  au croisement D900 – D902 mais c’est un long faux-plat jusqu’à la sortie du second tunnel, où l’on pourra déclencher les compteurs. La pente ne tarde pas à se relever jusqu’à présenter un gros 7% sur les 7 derniers km (après St Paul). La route serpente parmi les alpages : c’est magnifique !

                 

69    MOLLARD (1630m)                                   96          39,8 km             2134m                 5,4%                                                                                                                                                                  6                             Villargondran  / St Jean de M. (D926)

Surement les plus beaux lacets : j’en ai compté 41 de puis Villargondran jusqu’à Albiez le Jeune. L’amusement réside dans la faible pente qui permet de se prendre pour un champion à chaque virage. Le tout en forêt. On sort des arbres à Albiez et la route devient moins bonne et plus irrégulière jusqu’à Albiez le Vieux où il faudra donner un bon coup de rein pour finir au Mollard.

De l’autre côté (bien que les départs se situent quasiment au même endroit : on préférera le second rond-point de Villargondran à la gare de St Jean pour la première montée), il existe deux routes. Soit on reste dans le lit de l’Arvon à la sortie de St Jean puis on enchaine de beaux lacets jusqu’à Albiez le Vieux pour un final commun à la première ascension. Soit on suit la route de la Croix de Fer : débuts difficiles et sans ombre, puis premier replat au niveau de la route de la Toussuire avant de grimper la falaise et bénéficier d’un second replat (tunnels). Arrive enfin les 6 derniers km, alternant petits murs et zones plates. L’intérêt de cette route est de proposer un final à l’opposé de la première ascension, une plus belle vue et un coefficient supérieur.

Rien n’empêche d’enchainer les trois solutions.

70    LUSETTE (1351m)                                      96          38,7 km              2072m                5,4%

                                                                                                                                                             l’Arboux (D329) / Valleraugue

Récente découverte dans le Tour 2020, je n’ai pas eu l’occasion d’y user mes pneus et mes mollets.

71      ROMME (1297m)                                         95          25,5 km              1628m                 6,4%

                                                                                                                             10                          Cluses (rond-point) via Nancy / Scionzier  via le Reposoir

Appendice à la Colombière (n°65), plus exactement hors d’œuvre puisque cette variante du col se place avant. Mais c’est aussi un col à part entière, juste le final est un peu excentré : le col de Romme se situant plus bas que le point culminant quand on vient du Reposoir.

Il est évident que le gros morceau démarre de la sortie de Cluses : cette première rampe à flanc de falaise, tranchée ouverte par le passage de l’A40, responsable selon les anciens du vent constant dans la vallée d’Arve. On pense au démarrage de  l’Alpe d’Huez. Globalement, c’est dur tout le temps, avec peut-être un répit au niveau de Nancy. Court, mais costaud.

Complètement différente est la montée depuis Scionzier qui partage le début de la Colombière (passage en forêt, replat du Reposoir). Ensuite, on vire à gauche et c’est un toboggan : pente irrégulière en forêt. Le sommet est atteint bien avant le village de Romme, perché sur la montagne comme un cavalier sur sa monture.

72     LLOSE                  (1863m)                          94          54,3 km              2474m                 4,6%

                                               3h 40'20                                                           3                             Olette via Railleu  /  via Mont Louis

Même point de départ. Mais deux routes et deux ambiances opposées. Lorsqu’on entame le vallon du Cabrils, c’est somptueux et ç ne monte qu’à peine. La route se serre contre le pan d’une montagne aride. S’offrent alors deux possibilités : soit aller au bout du vallon et entamer une pente plus sérieuse à Railleu ou bien, tourner plus tôt à gauche, traverser le ruisseau par une petite descente et grimper plus dur par Ayguatébia. La dernière fois que j’y suis passé, ils refaisaient le revêtement : ça doit être impeccable.

L’autre solution est de braver une circulation digne du 15 Août par la N 116. Ca met un peu de temps à démarrer sans pour autant gagner dans les forts pourcentages. Bref, ça se grimpe facile. Au mont Louis, ce n’est pas fini : virer à droite une première fois puis encore à droite après la Llagonne.

               

73     AVORIAZ (1815m)                                      94          27,6                      1757m                  6,4%                                                                                   1h 49'40                                                            12                           Montriond via les Lindarets / Morzine

Montée en station aussi célèbre que Courchevel ou l’Alpe d’Huez.  De beaux lacets et un final offrant une vue spectaculaire. Rien de bien dur concernant la pente. Petite astuce : en partant de l’église de Morzine, choisir la rue des Udrezants puis le chemin des Raches (à gauche) pour gagner plus rapidement la D338.

En revanche, en partant de Montriond, c’est plus rock’n’roll. Une longue rampe pour longer le lac éponyme, moment de répit, puis une route étroite virevoltant dans un paysage de carte postale, très vert. La traversée des Lindarets, village typique, risque de poser des problèmes : la foule se compose à égalité de touristes et de… chèvres. La pente se calme ensuite en arpentant les pistes de ski d’Avoriaz. On sort au col de la Joux Verte puis le dernier km vers la station à l’architecture biscornue.

74     GLIèRES (1447m)                                        94          17,9 km               1419m                  7,9%                     

                                               1h 25'40                                                            2                             le Petit Bornand  (chez Lotu, tri sélectif)/  Usillon - la Verrerie

Haut lieu de la Résistance, il vous en faudra un bon paquet. Le fameux raidard depuis le Petit Bornand présente une pente moyenne de 10,7%... jusqu’au faux col (Chez la Jode). Le dernier km, moins pentu, n’est pas goudronné !

Face ouest, c’est tout aussi rébarbatif (aucune vue, une pente soutenue) qui sort directement au col après avoir pu apprécier la cascade du Pas du Roc (à faire à pied absolument) si elle n’est pas à sec.

75     CYCLOTOURISTES (1315m) 94          24,1 km               1632m                 6,8%                                                                                    1h 56'20                                                            2                             Albertville - Conflans  / vallée du Doron via Molliessoulaz

Un nom pareil, ça ne s’invente pas ! On le doit à un certain Jean Poncet et quelques rocambolesques aventures plus tard, le col sera enregistré en tant que tel. Ici, nous ne sommes pas à cheval sur les principes, pourvu que ça monte. On dénote 8 variantes depuis Albertville – mais c’est chercher la petite bête – je n’en retiens qu’un, démarrant de Conflans et passant par le Fort du Mont où vous risquez de rencontrer quelques voitures ; ensuite c’est désert. Tout en forêt pour le final. Des virages en pagaille et une bonne pente. En revanche, ne soyez pas trop regardant sur la qualité de la route, spécialement le versant nord.

Celui-ci part de la vallée du Doron, un peu en amont de Queige. On traverse quelques fermes et chalets avant de rouler sur le chemin des bûcherons : c’est inégal et truffé de nids de poule. Une belle bouffée d’air quand même !

76     St MARTIN COLMIANE (1503m)       92          39 km                  2057m                5,3%                                                                                                                                                                  1                             Vallée de la Tinée via la Bolline  / Lantosque

Petit frère du Turini, ses dimensions sont moins spectaculaires et ses points de vues moins impressionnants. Reste quand même une jolie sortie, pas trop pentue mais suffisamment longue pour s’aérer… même en plein hiver.

Le versant depuis la vallée de la Tinée est assez long mais peu pentu et surtout, très régulier. En revanche,  si l’on débute depuis Lantosque, dans la vallée de la Vésubie, plus encaissée et sauvage que sa sœur, on aura d’abord un long faux-plat jusqu’à St Martin pour finir en forêt sur des pourcentages plus sérieux et une paire de lacets.

77      AZET   (1580m)                                            91           18,1 km               1399m                 7,7%                                                                                     1h 38'45                                                            5                             Génos  /  St Lary Soulan

Une belle série de lacets depuis Génos et une pente constante sur ce col de poche (7,4km). Le panorama est magnifique malgré quelques arbres. En revanche, depuis St Lary Soulan, le paysage est plus dégagé, la route plus longue et tout aussi tourmentée, mais peu de véritables lacets.

78  LERS      (1517m)                                            91           23,2 km                              1588m                6,8%                                                                    1h 57'30             2h 29'40   (53,2 km)    5                             Vicdessos  /  Massat

Un de ces cols Ariégeois qui n’ont l’air de rien… jusqu’à ce qu’on les gravisse. Depuis Vicdessos, ça grimpe d’emblée très raide, spécialement ces deux ou trois rampes après les premiers lacets. Un petit air de la Planche des Belles Filles. Ensuite la route se calme sous le couvert sylvestre pour déboucher sur les pâtures d’altitude par de superbes virages. Un réel bonheur.

L’autre versant, depuis Massat, est plus austère : remontée d’une vallée encaissée et tapissée de forêt. Passé le lac de Lers, la route prend ses aises sur les pâtures où il n’est pas rare de croiser des troupeaux.

79     C HAMPEX  (1489m)                 90          21,8 km              1501m                 6,9%

                                                                                                                             1                             les Valettes /Orsières (rond-point)

Incursion en Suisse pour ce petit col assez raide par son versant nord. Lacets, ambiance bucolique, mais peu de spectacle. C’est plus joli et moins pentu par son versant sud. Un bon entrainement pour le marathon du Grand St Bernard.

80   ANCIZAN (1564m)                                     88          27,2  km             1656m                 6,1%                                                                                                                                                                   4                             Ancizan / Ste Marie de Campan

Une hourquette est une fourche, ce qui peut ressembler à un col. Le vrai versant débute d’Ancizan, où l’on prend carrément l’ascenseur pour rejoindre la route normale depuis Guchen (autre possibilité de départ, moins vertical). La route tourbillonne au gré de la montagne pour déboucher au col.

Sur l’autre versant, peu de forêt, plus d’alpages. Et un faux-col (l’Artigou) suivi d’une petite descente.

81     COMBLOUX (Cuchet) (1265m)          88          19 km                   1417m                  7,5%                                                                                                                                                                   8                            Domancy  /  Sallanches

Col à étages, j’entends par là qu’il se construit bout de route près bout de route. La directissime part de Domancy avec une portion très raide sur une route impeccable. Il faut tourner à gauche sur la très fréquentée route montant depuis Sallanches : premier problème : il faudra peut-être s’arrêter pour laisser passer le flot de voitures. Ensuite traversée de Combloux et final jusqu’au Cuchet et son auberge salvatrice. Lacets et chalets.

L’autre solution commence à Sallanches : prendre  à droite après le pont sur la Sallanches et aussitôt à gauche (Médonnet) – sinon on passe par Cordon, c’est joli aussi mais un bon replat à mi-pente casse l’ambiance. Ca grimpe assez vigoureusement jusqu’au pont d’Arvillon (qu’on ne franchit pas) : virer à droite puis immédiatement à gauche pour gagner la station de Combloux par le Vernay. Reste alors un km en commun avec l’itinéraire principal.

82    CORE   (1395m)                                             86          27,2 km              1679m                  6,2%                                                                                   2h 09'35            2h 50'45   (53,2 km)    6                             Seix  /  Bordes Uchentein

La Core est un col Ariégeois assez facile mais plus long que ses voisins. Dominée par le superbe Mont Valier, les deux versants sont sensiblement identiques en termes de difficulté. Le panorama est aussi joli d’un côté que de l’autre. J’ai une petite préférence pour le versant ouest, spécialement les 3 derniers km qui permettent un superbe 180 degrés tandis que le dernier lacet du versant est n’offre pas le même recul.

83    CLERGEON  (979m)                                  83          22,4 km              1383m                 6,2%                                                                                   1h 47’                                                                  3                             Ruffieux  /  D231 pont de Bauriant

Peu connu puisque excentré des terrains de jeux, le Clergeon ne laissera pas de grands souvenirs mais une agréable montée depuis le versant de la vallée du Rhône. L’autre versant, depuis l’Albanais, est anecdotique.

84    CROIX FRY  (1467m)                81           27,4 km              1610m                 5,9%                                                                                                                                                                  13                           croisement D12/D16 Via Manigod  /  les Villards sur Thônes Via la Clusaz

La Croix Fry, c’est le pays du reblochon. Mais attention à ne pas trop forcer sur la tartiflette car vous allez sentir passer les 11km à 7% de moyenne. Jusqu’à Manigod c’est assez roulant, une route sinueuse à flanc de colline. Ensuite, on prend du champ par quelques lacets. Des prés de fauche, des chalets superbes, une vue sur le Sulens, le Mont Charvin, la Tournette. Surement l’un des plus beaux coins de Haute Savoie.

Le versant Nord reprend le début du col des Aravis : St Jean de Sixt et sa longue rampe, puis la Clusaz où la route offre un répit avant de finir en forêt jusqu’au col.

85    PLAN BOIS (1299m)                                  80          11,4 km               1047m                 9,2%                                                                                    1h 09'05                                                            7                             les Clefs  /  D16 via Manigod

Le hasard des chiffres met en présence ces deux cols voisins. Pourtant rien de commun entre les deux. Autant la Croix Fry est un gentil col, autant Plan Bois, plus court, est une monstruosité pour celui/celle qui n’aime pas les rampes raides. Depuis le Cropt (D12), c’est 6,5 km à 9% de moyenne, ce qui veut demande de bien choisir sa roue libre. C’est assez régulier dans une ambiance résolument rurale.

Côté Manigod (enfin du ruisseau le Nant de Joux), des murs se succèdent parmi les fermes : attention aux bouses ! Les 5km affichent 9% mais cela est un leurre tellement la pente se cabre puis se calme.

86    CHAMP du FEU (1098m)                       79           26,6 km              1582m                 5,9%                                                                                   1h 53'05                                                            4                             St Martin /  Mulhbach via Grendelbruch

On ne compte plus les chemins menant à la Tour du Champ du Feu. J’en ai retenu deux. D’abord, par le sud, via le col de la Charbonnière, apparemment la plus difficile car présentant le plus de dénivelé. Depuis St Martin, ça monte régulièrement jusqu’au col, ensuite de belles rampes pour finir. Une route large, en bon état.

Le versant nord est plus prolixe et il se présente sous la forme d’une crête (les fameuses chaumes Vosgiennes). On peut venir de Rothau par le tristement célèbre camp du Struthof : beaux virages et vue fantastique sur les croupes environnantes. On peut démarrer d’Ottrott, plus précisément du croisement de la route du Mont Ste Odile. Pente pas très dure. Enfin, la grimpée vraiment nord démarre à Mulhbach. Et ça commence par un raidard qui use bien les jambes jusqu’à la D204 qui redescend un moment à Grendelbruch où l’on entame une route régulière en pleine forêt.

87     PORTES (1005m)                                        78          26,9 km              1578m                 5,9%

                                                                                                                                                             Serrières via Bénonces / St Sorlin

Pas eu encore l’opportunité d’aller me frotter à pas moins de 3 faces de ce col de l’Ain.

88    ASPIN (1489m)                                            75           23,2 km              1428m                 6,2%                                                                                   1h 43'45             2h 20 (47,7 km)             7                             Arreau via Aspin Aure / Ste Marie de Campan

Avec ses voisins immédiats (Peyresourde, Tourmalet) son nom évoque les grandes heures du Tour de France. Mais réputation ne rime pas forcément avec difficulté. L’Aspin se grimpe comme on envoie une lettre à la poste. Le versant le plus beau et le plus dur est au départ d’Arreau, berceau de pas mal d’ascensions. De superbes virages qui ouvrent la perspective sur une montagne docile et une pente qui flirte avec les 6% sur 12km… sauf si on utilise le raccourci par Aspin Aure qui réduit d’un km et demi et augmente d’un pour cent la pente.

Versant Payolle, on retrouve les deux écoles. Soit démarrer de Sainte Marie de Campan et parvenir sur les rives de Payolle par un gros faux-plat, ou bien démarrer d’Espiadet pour terminer les 5 derniers km à 8% sous les arbres, agrémenté de magnifiques lacets.

89    POURTALET (1794m)                              75           42,7 km              1958m                 4,6%

                                               2h 47’50             3h 57’  (85,4 km)          2                             Laruns / lac Bubal (croisement route de Panticosa Espagne)

Comme ses confrères frontaliers, le Pourtalet est très long mais peu pentu. De Laruns, il faut remonter la vallée encaissée du Gave d’Ossau,  n’offrant pas trop de liberté de vue. Il faut attendre le lac de Fabrèges et le contournement du Pic du Midi d’Ossau pour que la vallée s’évase : alpages et ambiance de haute montagne.

Côté espagnol, le départ est situé sur la rive du lac Bubal. Si la pente moyenne est la même qu’en France, la longueur est divisée par deux. Et pas de vallée encaissée. Profitez !

90   PORTILLON  (1293m)                              75           16,1 km               1199m                  7,4%

                                               1h 20’45             2h 23’  (30,4 km)          5                             Luchon/St Mamet  (Usine électrique) / Bossost (Espagne)

L’exception qui confirme la règle annoncée au col précédent : le Portillon marque la frontière franco-espagnole et ne dépasse pas les 8km. C’est encore le versant Français qui est le plus redoutable. Dès la sortie de Saint Mamet, ça se corse. Quelques virages redoutables et quelques murs à franchir pour trouver ensuite une route impeccable et plus régulière jusqu’au sommet, en pleine forêt.

Le versant espagnol est encore plus beau : route superbe, série de lacets magnifiques, vue (quasi inexistante côté France) et une pente régulière (7%).

 

91     Chalets d’AJON (1400m)                       75           16,4 km               1215m                  7,4%

                                                                                                                              2                             Villard / Onnion (croisement D26 – D190b)

Une grimpée aboutissant nulle part, j’aime bien l’idée. Les chalets d’Ajon sont blottis au pied de la pointe de Miribel (un bon quart d’heure à pied) et surplombent une petite station de ski de fond. Au nord, le versant le plus costaud, depuis Villard, une petite route présentant de beaux lacets et une jolie pente. Je ne me souviens plus trop (piqûre de rappel obligée), mais ce n’est pas de tout repos.

Depuis Onnion, c’est plus irrégulier. D’abord, une montée correcte sur une route large, puis un replat sur une ligne droite avant de s’engager vers les chalets dans un ultime coup-de-cul.

92    CHIOULA (1431m)                                      73           28,7 km              1544m                 5,7%                                                                                    2h 12'10              3h   (57,9 km)                  7                             Luzenac /  Ax les Thermes

Col bancal puisque son versant nord, formant un plateau, est inexistant. Je choisis donc les deux départs de la vallée de l’Ariège : l’un depuis Ax les Thermes, empruntant la route la plus évidente mais pas la plus jolie, ni la moins fréquentée. C’est un ballet constant de voitures. De beaux virages et une paire de lacets un peu avant le dernier km. Tout cela reste un peu… ennuyeux.

En revanche, depuis Luzenac (à un jet de pierre d’Ax), nous avons une route plus étroite, moins fréquentée et vraiment sublime : balcon (au niveau de Caussou, d’où part justement la route des corniches, à faire absolument), puis prés et final en forêt avant le col de Marmare où l’on reprend la large route venant de Belcaire et une belle rampe avant un final facile.

Deux autres variantes sont possibles : elles ont la particularité de démarrer du même point (entrée de Savignac les Ormeaux en venant de Ax) et, une fois n’est pas coutume – peut-être même la seule -, finissent par les versants opposés. Les itinéraires se séparent à Vaychis : si l’on continue sur la D44,  on rejoint le versant « Caussou » au niveau du grand lacet ; si l’on bifurque à droite, on récupère la D613 juste avant les lacets du final.

93    PUY St VINCENT (1780m)                     73           20,1 km              1331m                  6,6%

                                                                                                                             1                             les Vigneaux (rond-point) / Vallouise – croisement D994e – D4

Jolie station du Briançonnais, située sur les contreforts orientaux du massif des Ecrins. Comme souvent, on y accède par deux routes. Les deux itinéraires sont d’égale difficulté.

Depuis les Vigneaux, on grimpe sur une route à flanc de colline jusqu’à Puy St Vincent 1400 puis, devant l’église, partir à gauche pour gagner plus directement la station 1800.

Pour ceux/celles qui préfèrent quand ça tourne, le départ de l’entrée de Vallouise  comblera les attentes.

94    TAMIé (Collet/la Ramaz) (1062m)  72           24,1 km               1445m                 6%

                                                                                                                             1                             Gilly (D104) via Mercury / Tournon (D64) via Plancherine

N’étant venu qu’une fois, je me ferai discret jusqu’à complète reconnaissance. Il faut cependant savoir que je parle ici du collet et non du col (50m plus bas, sud/ouest) mais que j’en rajoute une sacoche en poussant jusqu’au parking de la forêt de Chevron (voir Turini n°7, Alpe d’Huez n°15, Karellisq n°17, Menté n°27, Saisies n°50, Saint Roch n)63). Attention toutefois : la portion après le hameau de la Ramaz est un champ de mines !

95    SOMPORT  (1632m)                                  71           31 km                   1605m                 5,2%

                                               2h 08’05            3h 30’30 (74,7 km)      2                             Pont d’Urdos / Villanua (Espagne)

Frère jumeau du Pourtalet (n°89), il en reprend, grosso modo, les mensurations. Une longue remontée de la fameuse vallée d’Aspe où le point de départ peut varier en fonction de ses penchants pour plus ou moins de pente. Certains le font démarrer d’Accous, pour ma part je pense que l’on peut raisonnablement se passer d’une route quasi plate jusqu’à Cette-Eygun (où l’on peut facilement se garer). A partir du  pont d’Urdos, juste après les superbes fortifications du Portalet, ça devient vraiment un col. Enfin, les puristes de la verticalité se contenteront du croisement avant l’entrée du tunnel où la route, débarrassée d’un trop gros flot de circulation, prend ses aises.

Versant espagnol : trois routes. Eviter celle la plus à gauche : ça ne descend pas, mais dessert la station d’Astun. Ensuite, à droite on traverse Candanchu, idéal si d’aventure on n’a plus de « jus » pour finir le retour (15km à 4%, ça devrait être possible, non ?). Reste la grande route, bien large et offrant les seules vraies pentes côté espagnol.

96    MARIE BLANQUE (1035m)                  71           20,3 km              1289m                 6,3%                                                                                   1h 26'50                                                            3                             Escot  / Bielle

Ironie du sort : Marie Blanque fait la jonction entre le Somport, cité juste avant, et le Pourtalet, pas beaucoup plus loin (n°89). Un joli circuit  peut s’envisager : 200km, la moitié en Espagne par Jaca.

Depuis Escot, le cycliste qui a emprunté cette route s’en souviendra toute sa vie : une longue ligne droite de 9km qui se relève dans les deux derniers km, tel un tremplin. Aucune vue. Ce n’est qu’une histoire de muscles, ici.

Depuis Bielle, au moins on y voit quelque chose. Jolie grimpée à travers prés, sur un plateau qui porte trois noms différents en fonction de sa localisation. Puis, entrée en forêt pour en finir, sur un ruban où le guidon ne bouge pas d’un poil !

97     BRAUS               (1002m)                            70          19,9 km               1291m                  6,5%                                                                                    1h 33'05             2h 09'  (41, 9km)           5                             l'Escarène / Sospel

Col de poche dans ce fabuleux arrière pays qui offre tant de beautés. Difficulté identique mais j’ai une préférence pour le versant débutant à l’Escarène. Cette impression de grand sud, cette aridité, ces lacets resserrés comme les mailles d’un tricot.

Depuis Sospel, plus classique : jolis virages, belles vues. Que demander de plus ?

98    BALLON d’ALSACE (1171m) 69          20 km                  1283m                 6,4%

                                               1h 21’00                                                            38                          St Maurice / Sewen (début montée)

Le col à trois pattes. Trois versants, trois ambiances, trois départements, trois émotions.

Pour les besoins du concept, j’ai volontairement oublié le versant sud, depuis Giromagny, plus précisément le site d’escalade de la roche du Cerf où la pente se relève un peu, à peine. Surement les plus beaux lacets du massif Vosgien, mais assez roulant (voir col du Rousset).

Son versant est est situé dans le Haut Rhin, peu après le village de Sewen – du  centre même si l’on opte pour la variante forestière, mais tant que les trous d’obus n’auront pas été bouchés, je vous la déconseille. Après le lac de Sewen, ça démarre par une série de lacets, pardon : d’épingles à cheveux, pour gagner le superbe lac d’Alfeld.  A partir de là, c’est plus sérieux, spécialement les dernières rampes, bien droites, pour venir retrouver un replat juste avant le final commun au versant sud.

Finalement, c’est encore le côté Vosgien qui reste le plus dur, car d’une régularité de métronome : 9km à 7% et ça ne change pas : que l’on sorte de St Maurice par quelques lacets et les dernières maisons, que l’on remonte les prés ou l’on entre en forêt. Des échappées dans la verdure permettent des vues sur la vallée de la Moselle que le cirque d’Alfeld ne permettait pas trop.

99    PAS de PEYROL  (1588m)                      69          20 km                  1283m                 6,4%

                                               1h 28’10                                                            11                           le Falgoux / Mandailles

Le col à trois pattes. Trois versants… mais un seul département ! A pinailler, on y trouve carrément quatre routes et cela n’a pas échappé à une cycliste (si, si, les filles peuvent faire du vélo et, de plus en plus, ridiculisent certains machos qui ont la gueule plus entrainée que leurs mollets) qui a créé le diplôme de Fada du Puy Mary. Cela reprend l’idée des cinglés du Ventoux ou des Fêlés du Colombier. Les points de départ sont Mandailles, Salers, Apchon et Murat, autant dire que vous aurez à vous coltiner pas mal de plat avant d’entamer les choses dites sérieuses, mais les paysages sont si sublimes. Pour ma part, je retiendrai Dienne et le Claux, les deux itinéraires orientaux qui se rejoignent au col de Serre. Rien de bien méchant.

Je garde donc le versant Ouest, depuis Mandailles car c’est le plus beau. On remonte la haute vallée de la Jordanne puis, à la faveur d’un lacet à gauche, la route vient donner un joli coup de couteau dans la pente avant de finir façon balcon. Un régal, pas très dur.

C’est tout autre chose par le versant nord. Plutôt qu’utiliser le long faux-plat de Salers au col de Néronne, je préfère démarrer du Falgoux, remonter la vallée du Mars ( !) et finir en apothéose par ce dernier km « debout sur les pédales ». Vous m’en direz des nouvelles.

100              TOURNIOL  (1145m)                                 69          30,4 km              1570m                 5,2%

                                                                                                                             2                             Barbières / Oriol en Royans

L’une des entrées occidentales du massif du Vercors. Derrière soi, la  délicieuse Drôme et la vallée du Rhône qui prend ses aises. Devant, du calcaire. D’abord le village de Barbières, enchassé parmi les rochers, une pente honnête et quelques lacets pour finir et offrir la récompense d’un panorama splendide.

Plus facile mais aussi moins spectaculaire, le versant Est consiste à remonter le ruisseau de Léoncel sans aucune vue puis, d’un seul coup, tourner à droite.

101               ENCRENAZ  (1433m)                69          22,6 km              1367m                 6%                                                                                                                                                                      5                             Taninges via Rond / Essert-Romand

Moins connu que ses voisins, l’Encrenaz est un gentil col qui permet de jolis points de vue par son versant nord, assez dégagé. Au départ de la D902 (l’un ou l’autre pont), on traverse Essert-Romand puis la Côte d’Arbroz. Après la route ne présente plus de lacet.

Un poil plus difficile, plus long et plus intéressant, le versant Sud. Au départ de Taninges, emprunter la petite route (par Rond) puis remonter la route des Praz de Lys entre deux lacets. Attention ! Cette portion est dévastée par des éboulements et en chantier depuis quelques années. Se renseigner pour savoir si ça passe ou pas. Enfin, remonter un long vallon un peu boisé.

102               ESPINOUSSE (1119m)                               65          42,8 km              1815m                  4,2%                                                                                    2h 21'25                                                            2                             le Poujol sur Orb / l’Horte

Ce col du Haut Languedoc ressemble un peu au Pré de la Dame (n°62). Non, le seul problème c’est de savoir si ce col a lieu d’être présent ici. En fait, son versant nord est inexistant, on a affaire à un plateau et les deux itinéraires sudistes se rejoignent au col de Madale, à peine à la moitié du parcours. L’une comme l’autre présentent un faible pourcentage contrebalancé par de nombreux km et une ambiance sauvage de sud du massif central.

103               ECRE (1117m)                                 65          34 km                  1633m                 4,8%

                                                                                                                                                             Pont du Loup (D6) via Gourdon / Châteauneuf (D3)

Pour être honnête, je ne l’ai… descendu qu’une fois. Ambiance méditerranéenne et surement plus difficile que son voisin, Vence.

104               PIC de NORE (1211m)                               64          22,4 km              1311m                  5,9%                                                                                    1h 31'                                                                  3                             Mazamet /   Pradelles Carbardès

Le Ventoux chez Jalabert. La comparaison s’arrête au pylône sommital, posé au milieu de nulle part mais offrant un joli panorama. Depuis Mazamet, on s’extirpe de gorges peu profondes par une route étroite, puis le final est quasiment plat.

Le versant sud, plus raide, est très court depuis Pradelles. On peu rallonger en partant de Villeneuve Minervois (ce qui portera le dénivelé à 4 chiffres pour 22km d’ascension) ou Cabrespine en ôtant 6km et rajoutant un point à la pente.

105               PONTIS (1301m)                                          64          9,6 km                 857m                   8,9%                                                                                                                                                                  2                             lac  de Serre Ponçon (croisement D954) /  Savines le Lac

Autrement nommé plus poétiquement les Demoiselles Coiffées, simplement parce qu’on rencontre ces  étranges concrétions rocheuses sur les flancs de ce col de poche dans un univers sec entouré d’eau (le lac de Serre Ponçon). Le versant nord est une anecdote, en revanche en démarrant de l’Ubaye inférieure, vous allez vivre une belle expérience. 5km quasiment à 10% de pente avec des virages tous plus beaux les uns que les autres. Gare à la chaleur !

106               GARABEIL  (1258m)                                 63          26 ,2 km             1398m                 5,3%

                                                                                                                                                             Ste Colombe / gorges de l’Aude (D84)

Je n’en connais que le début, commun au col de Jau depuis Ste Colombe. A faire.

107              CABARéTOU (936m)                 62          22 km                  1279m                  5,8%                                                                                    1h 30’                                                                 2                             Riols  /  St Pons de Thomières

Tout comme l’Espinousse, n’allez pas chercher un versant nord conséquent à cette montée sur le plateau des Monts du Somail. Il faudra se contenter des deux routes, bien différentes, partant de la vallée du Jaur. La difficulté est à peu près la même, mais les sensations toutes différentes. Par la D907 depuis St Pons, ça grimpe régulièrement sur un bon revêtement et de jolis virages amples.

Depuis Riols, d’emblée la route étroite vous emmène dans des coins sauvages. Virages plus serrés, moins de circulation, vraie ambiance de montagne.

108               CORBIER  (1262m)                                    61           14,3 km               1021m                 7,1%

                                                                                                                             1                             Pont de Gys / la Solitude

Un petit col de cette région de Haute Savoie qu’on appelle le Chablais. Ici, pas de glaciers, pas de pics enneigés, pas même falaises et précipices. Juste la montagne « à vaches » et une tranquillité helvétique. Les deux versants se valent, au milieu des prés. Rien d’insurmontable, aussi on rajoutera 2 lacets (au nord), une fois le  sommet franchi, augmentant l’altitude de 25m.

109               ARAVIS  (1486m)                                        58          33,3  km             1526m                 4,6%                                                                                   1h 52'10                                                             24                          Val d'Arly (croisement D109/D1212) via Flumet / les Villards sur Thônes via la Clusaz

L’un des plus beaux cols des Alpes du Nord. Et pourtant accessible aux débutants. Dans sa version ample (présentée ici), c’est 16km de grimpée avec des replats et des virages sympa. Le versant le plus raide reste le sud, démarrant des gorges d’Arly (inutile toutefois d’aller jusqu’à Ugine : trop de circulation, peu de pente). Une première grimpée… et une mini descente  jusqu’à Flumet, puis une seconde pente… et une seconde mini descente pour gagner le village de la Giettaz où commence vraiment les virages et la vue.

Depuis Thônes, de belles rampes jusqu’à St Jean de Sixt puis du faux-plat jusqu’à la Clusaz pour finir par de magnifiques lacets striant les prés à vaches du sommet. Les puristes de la déclivité démarreront en aval de la Giettaz et depuis la Clusaz.

110               PORTET d'ASPET (1069m)                    58          10,1 km               820m                   8,1%                                                                                    53'10                                                                   5                             croisement D85 & Portet d'Aspet

Col de poche par ses dimensions. Seulement voilà, il y a la pente. Depuis le pont de l’Oule, c’est atroce : 10% de moyenne, tout en forêt, avec des incessants virages qui ne coupent pas la pente et ce muret qui invite à la faute (on se souvient de la culbute de Philippe Gilbert ou, plus grave, celle de Fabio Casartelli dont la stèle marque le douloureux souvenir).

Depuis St Lary, c’est à peine plus facile, du reste surement moins dangereux.

111                        MONT FARON  (854m)                           58          17,2 km               1089m                6,3%

                                                                                                                                                             Toulon cimetière via col des Sarris / le Jonquet via tour Beaumont

Incontournable montagne de Toulon. Connais pas. A faire.

112                BALLON de SERVANCE (1158m)       57           20,5 km              1168m                 5,7%

                                               1h 21'55                                                                             18                                          Plancher des Mines (borne 7km) / le Thillot via le col des Croix

On ne retiendra ici que la sauvagerie des lieux. Le versant sud est particulièrement éloigné de tout : on s’extirpe d’un fin fond de vallée perdue au milieu de nulle part. Pour ma part, je ne considère le début de l’ascension qu’au niveau du panneau des 7 (derniers) km. Avant, ce sont de petites montagnes russes depuis le Plancher des Mines, mais il vaut mieux débuter de là (à la rigueur du croisement de la route grimpant à la Planche des Belles Filles) pour s’accommoder avant de piquer directement dans le dur (les 7% de moyenne sont un leurre : il y  a quelques parties plates). Et toujours cette forêt bien présente, oppressante.

Le versant nord passe par le col des Croix, frontière entre le département des Vosges et celui de la Haute-Saône où se déroule l’ensemble de la montée. A partir de là , c’est une route bosselée (gare à la descente !) offrant de plus amples vues. Quasiment deux fois plus long que le versant méridional, il est plus facile.

113                COU  (1117m)                                                 57           15,7 km               1023                     6,5%

                                                                                                                             2                             Fessy / Draillant

Petit col du Chablais avec vue sur le lac Léman. Cependant, on ne retiendra que les deux options venant du nord car le versant sud (Habère) n’existe quasiment pas puisque on débouche sur un plateau. Assez facile et très agréable.  On peut y ajouter une troisième voie, via le col des Moises, toujours en partant de Draillant.

               

114                 MARKSTEIN  (1184m)                              56          26,6 km              1338m                 5%                                                                                        1h 35'30                                                           16                           Linthal /  lac de Wildenstein

Franchir le “first”, autrement dit la poutre en Alsacien, cette crête qui sépare la Lorraine de l’Alsace sur près de 50km, du nord au sud. Il y a bien le col de la Schlucht, mais aux pourcentages de sénateur. Ici, c’est un vrai col. Depuis Linthal, où la route venant de Guebswiller commence à prendre de la hauteur, c’est d’abord assez roulant puis, à la faveur d’un joli lacet à droite, on entame le « gros morceau » pour basculer vers le lac de la Lauch à la faveur d’une courte descente. Et ça repart assez raide pour finir sur la chaume.

Depuis le lac de Wildenstein, attendez-vous à de belles rampes sur les 2 premiers km.  Ensuite, c’est du faux-plat jusqu’au spot de parapentes. Larges courbes épousant la montagne et vue superbe vers la fin.

115                DONON (pylône) (963m)                       56          17,3 km               1075m                 6,2%

                                               1h13'35                                                              2                             Granfontaine / Raon la Plaine

Col de poche puisque le sommet véritable se situe au bout de 5 gros km. Mais vous connaissez mon côté joueur. Un appendice permettant d’atteindre le pylône (on ne pourra pas aller jusqu’au temple romain si l’on n’a pas apporté un VTT). Ces deux derniers km sont époustouflants. Déjà, au départ de Raon la Plaine, c’est du costaud avec quelques rampes qui rappellent le Portet d’Aspet. La route est bonne et permet une descente en toute sécurité (prière de vérifier les freins tout de même). Le versant Granfontaine n’offre pas la même vue, ni de si fortes pentes : mieux vaut finir par là.

116               SAPENAY  (898m)                                     56          22,3 km              1164m                  5,2%

  1.                Chindrieux / Albens

Voisin du Clergeon (n°83) mais un tantinet plus facile, spécialement le versant Albanais. De Chindrieux, quelques beaux lacets et la vue sur le lac du Bourget.

117                LARCHE/MADDALENA  (1991m)      56          43,1 km               1706m                 4%

                                                                                                                             4                             Pianche (Italia) / croisement D900 – D902 via Larche

 A peine plus pentu qu’une voie de chemin de fer, ce qui explique sa longueur, spécialement venant d’Italie. En jount sur les mots, le col de Maddalena démarre du piémont Italien et aligne de larges virages dans son final. Tout le reste du temps, c’est une route large et largement partagée par les voitures. Peu d’intérêt.

Le col  de Larche, en revanche (c’est le même !), est une longue ligne droite légèrement tortueuse. Jolis points de vue, tout en sachant qu’on remonte une vallée. Bref, un double col pour « se mettre en jambes », d’autant qu’il doit être ouvert quasiment toute l’année.

118               ASCLIé  (905m)                                           55          19,7 km               1103m                 5,6%

  1. la Hierle  (D20) / Peyregrosse via col de la Tribale

Col âpre au cœur des Cévennes. Ici la végétation est particulièrement hostile : le moindre buisson, la plus petite touffe d’herbe sont hérissés de piquants. Pour les pentes, c’est pareil. Ca a l’air facile sur le papier, les chiffres n’affolent nullement le cyclotouriste de base. Pourtant le mélange de chaleur, d’un bitume ne rendant pas et cette sensation d’être seul au monde… Comme c’est souvent le cas en moyenne montagne, les routes d’accès semblent se multiplier. Au nord, on trouve deux itinéraires se rejoignant à moins d’un km du sommet. Ils démarrent depuis la rive du Gardon de St Jean, à quelques km l’un de l’autre (Saumane & l’Estréchure). Par Millérines, la pente est mieux répartie. Une route étroite qui donne le tournis. Je retiendrai plutôt le versant partant à l’amont de Saumane en faisant débuter le chrono au hameau de la Hierle : jusque là, c’est du faux plat. Le kilométrage est divisé par deux mais la pente avoisine les 8%.

Le versant sud compte au moins 5 solutions, passant toutes par le col de la Tribale. La route est plus longue et tout aussi désertique et sauvage. Un col pour misanthropes !

119               GRAND VENTRON  (1151m) 54          19,1 km               1115m                  5,8%

                                               1h14'10                                                              7                             Xoulces / Ventron

Au cœur de mes Vosges natales. Il ne faut pas s’attendre à un grand col et de magnifiques paysages. On est entouré de hauts sapins durant toute la dernière partie. Au démarrage de Xoulces (sortie de Cornimont), la route, étroite, ne tarde pas à entrer dans ces cathédrales sylvestres propres au massif des Hautes Vosges. Quelques virages à peine marqué, puis deux lacets : le revêtement laisse un peu à désirer, en fait c’est plutôt un champ de bosses (les Ballons du bitume !) jusqu’au sommet. Rafraichissant !

Depuis Ventron (mais un départ de Cornimont est possible), on suit une paire de km la route du col d’Oderen puis on file en forêt à gauche. Même ambiance.

120              LAUVY (893m)                                            52          10,2 km              797m                    7,8%                                                                                    50'35                                                                  19                           Saulxures sur Moselotte / Cornimont

J’y tiens à ce petit col Vosgien. Je suis chez moi, complètement. Et même s’il n’affiche pas de prouesses retentissantes, il peut faire mal aux pattes tout de même. Les deux versants sont comme le jour et la nuit. Superbe grimpée offrant une vue qui s’amplifie  au fil des  virages dans une ambiance de prés tachés de petits bosquets et pointés de fermes typiques.

Le versant Cornimont est un mur, ici on appelle ça le « droit », comme la goutte d’eau qui tombe du ciel. Quelques jolies rampes avec un panorama qui se déploie au fil des km avant d’entrer dans la forêt pour les 500 derniers mètres faciles. Un petit bijou pour l’entrainement ou, tout simplement, pour le plaisir…

121                MENéE  (1402m)                                         52          28,5 km              1338m                 4,7%

                                                                                                                             1                             Menée / Clelles (D1075)

A quelques tours de roue du célèbre Rousset (pas retenu ici, puisque son versant nord n’existe quasiment pas), la Menée est un col typique du Vercors : rochers saillants, points de vue à couper le souffle, peu de pente et virages en pagaille.

Depuis Menée, remontée du vallon jusqu’au tunnel (encore un point commun au Rousset) : ombre et prairies. Le versant nord est plus forestier. On démarre quasiment du pied du mont Aiguille et la route va tortiller pendant de longs km. Attention aux virages sans visibilité…

 

A venir : les 3 faces (et plus!)

                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                   
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                   
                     
                     
                     

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